Et voilà. Le droit de citation est officiellement enterré. Le simple fait de citer quelques mots accompagnés d'un lien vers un contenu peut vous amener à devoir payer des royalties à qui de droit.
Notre cher président s'en réjoui :
Aujourd’hui se joue un combat fondamental pour le droit d’auteur : protéger la création et l’information, c’est assurer notre liberté et défendre notre modèle.
Mais eh ! Heureusement qu'on a l'Union Européenne ! Qu'est-ce qu'on deviendrait sans cette glorieuse institution qui distille la paix et l'harmonie ! Ça tombe bien, les élections européennes arrivent l'an prochain. Choisissons les artisans de notre bonheur pour les cinq prochaines années.
Je vous laisse, je vais aller vomir.
Il faut vraiment le voir pour le croire. Prochaine étape : si le Brexit se produit, le monstre du Loch Ness viendra vous bouffer pendant la nuit.
Morceaux choisi :
En réalité, sur de nombreux points, la politique économique portugaise prend le contre-pied total de celle qui est recommandée par Bruxelles et appliquée par Berlin ou Paris depuis plusieurs années. Le budget 2018 du Portugal prévoit ainsi une hausse des pensions de retraite, un programme de valorisation de la fonction publique ou encore, bien loin de la théorie du ruissellement, une diminution d'impôts pour les classes moyennes. Tandis que Bruxelles théorise et impose une doctrine de rigueur reposant notamment sur la baisse des salaires et la réduction drastique des dépenses sociales, le Portugal semble ainsi contredire toutes les leçons européennes en matière économique.
Paradoxe très européen : les deux défenseurs les plus zélés de la doctrine économique de Bruxelles, Berlin et Paris, sont loin d'être les mieux placés pour indiquer la voie. Avec une croissance qui ralentit, une consommation en baisse et des investissements moindres au premier trimestre 2018, la France et l'Allemagne pourraient se montrer moins sûres d'elles. Et pourtant, le modèle allemand jouit toujours d'une publicité exceptionnelle partout en Europe et Emmanuel Macron envisage plus que jamais de prendre le leadership d'une UE 2.0.
C'est sûrement un coup des russes là aussi pour saper les fondements de l'Union Européenne.
Dernières nouvelles du Brexit : Dominic Raab, le nouveau ministre du Brexit (suite à la démission de David Davis) fait enfin valoir la position forte de la Grande-Bretagne dans les négociations de sortie, en menaçant l'UE de ne pas payer les 40 milliards d'euros qu'elle doit si un accord commercial n'est pas trouvé avant la date limite.
Cette somme est due par la Grande-Bretagne à l'UE du fait de son statut de contributeur net au budget européen. Elle aurait dû le payer de toute façon si elle était restée dans l'UE. Il ne s'agit donc en aucun cas d'une punition de l'UE envers l'UK, mais bien au contraire d'un moyen de pression de l'UK sur l'UE.
Emission sur l'Union Européenne diffusée sur Le Média.
Les invités :
Une fois la première partie passée, la suite est assez savoureuse. Les questions du présentateur sont tellement inattendues et bienvenues, que les représentants de FI et UDI ne savent plus quoi inventer pour noyer le poisson.
Si on pouvait avoir le même genre de questions sur les média télévisuels, le débat serait sans nul doute d'une autre teneur !
En voilà une bonne nouvelle (pour le Royaume-Uni en tout cas) !
Et cependant on peut sentir la frustration de l'auteur de l'article (même s'il se lit en moins d'une minute). La frustration menant au mensonge. Par exemple avec le chapô de l'article :
Theresa May, qui avait réussi à faire voter la loi au Parlement britannique la semaine dernière, doit maintenant trouver un accord avec Bruxelles sur les conditions de cette sortie.
C'est faux bien entendu !
Theresa May ne doit pas trouver un accord avec l'UE avant Octobre. C'est même précisément l'inverse. Puisque l'article 50 alinéa 2 du TFUE stipule que les traités cessent d'être applicables deux ans maximum après la notification de retrait de l'Union.
Mais bon, c'est France Info. La propagande ça les connaît.
Bref, le RU sort donc de l'UE le 29 mars 2019 !
Asselineau en parle depuis plusieurs années dans ses conférences : ça y est, c'est fait! La proposition est faîte publiquement de faire en sorte que la France partage son siège de membre permanent au conseil de sécurité de l'ONU. Et puis d'ici quelques années, on officialisera le fait que ce siège n'appartient plus à la France, mais à l'Union Européenne, donc de facto à l'Allemagne (pays ayant l'économie la plus forte de la zone euro).
Et notre larbin de président va encore vendre les bijoux de famille pour une misère, afin d'appuyer ses rêves chimériques d'Union Européenne.
Oyez, oyez !
Les GOPE 2018 sont arrivées ! Etant donné que le document contient sept pages de considérants pour une seule page utile, je recopie ci-après les pasages pertinents :
RECOMMANDATION DU CONSEIL
concernant le programme national de réforme de la France pour 2018 et portant avis du Conseil sur le programme de stabilité de la France pour 2018
LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,
vu le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, et notamment son article 121, paragraphe 2, et son article 148, paragraphe 4,
[...]
RECOMMANDE que la France s’attache, sur la période 2018 - 2019 :
à veiller à ce que le taux de croissance nominale des dépenses publiques primaires nettes ne dépasse pas 1,4% en 2019, ce qui correspondrait à un ajustement structurel annuel de 0,6% du PIB;
à utiliser les recettes exceptionnelles pour accélérer la réduction du ratio d’endettement public;
à réduire les dépenses en 2018 et à pleinement préciser les objectifs et les nouvelles mesures nécessaires dans le contexte de l’Action publique 2022, afin qu'ils se traduisent en mesures concrètes de réduction des dépenses et de gain d’efficience dans le budget 2019;
à uniformiser progressivement les règles des différents régimes de retraite pour renforcer l’équité et la soutenabilité de ces régimes;
à poursuivre les réformes du système d’enseignement et de formation professionnels, à renforcer son adéquation aux besoins du marché du travail et à améliorer l’accès à la formation, en particulier des travailleurs peu qualifiés et des demandeurs d’emploi;
à favoriser l’égalité des chances et l’accès au marché du travail, notamment pour les personnes issues de l’immigration et les habitants des quartiers défavorisés;
à garantir la compatibilité des évolutions du salaire minimal avec la création d'emplois et la compétitivité;
à simplifier le système fiscal, en limitant le recours aux dépenses fiscales, en supprimant les impôts inefficaces et en réduisant les impôts sur la production prélevés sur les entreprises;
à réduire la charge réglementaire et administrative afin de renforcer la concurrence dans le secteur des services et de favoriser la croissance des entreprises;
à intensifier les efforts déployés pour accroître les performances du système d'innovation, notamment en améliorant l’efficience des dispositifs de soutien public et en renforçant le transfert des connaissances entre les instituts publics de recherche et les entreprises.
Vous vouliez de l'Union Européenne ? Vous allez en bouffer pendant encore un paquet d'années ! Sauf miracle...
C'est les pays de l'est qui vont être contents! Et Macron qui dit qu'on n'a plus de sous pour les cheminots, les services publics et tout...
Mais mon passage préféré est celui-ci :
"Face à ce double défi, la Commission propose aux Etats membres un cocktail d’économies à réaliser et de nouvelles ressources à trouver. Elle leur demande aussi d’accepter une hausse de leurs contributions au budget européen, qui représente quelque 1.000 milliards d’euros pour la période 2014-2020."
Austérité! Bon appétit!
La propagande officielle nous bassine avec les droits supposément surabondants des cheminots.
Les principaux syndicats organisent un calendrier de grève pour ne pas trop gêner les usagers (il ne faudrait quand même pas que le mouvement de grève soit trop pénalisant après tout).
Mais comme le dit SudRail: "[on] ne propose pas une grille de loto comme plan de bataille".
Malheureusement, bien que ne faisant pas partie de la Confédération Européenne des Syndicats, le syndicat SUD refuse toujours de désigner la vraie origine de la privatisation des services publics, et en particulier de la SNCF: "En espérant pouvoir avancer unitairement dans la construction de ce mouvement reconductible et l’élargir pour obliger le gouvernement à retirer son pacte ferroviaire."
On peut d'ors et déjà deviner la suite des évènements:
Et encore une fois, personne (ou presque) n'aura expliqué aux grévistes que cette privatisation vient des traités européens, et en particulier de l'article 106.
Bref, les gens qui votent pour que la France reste dans l'UE, et en même temps © qui gueulent parce que la loi du fric et de l'individualisme l'emporte de plus en plus, devraient arrêter de vouloir tout et son contraire.
Une explication simple et rapide de l'origine (et de l'inéluctabilité) de la privatisation de la SNCF.
Un outil mis en place par la CNIL qui permet de visualiser et de chercher plus facilement parmi les articles et les considérants du RGPD.
Le scandale de la privatisation rampante de la SNCF résumé dans cet article.
Il y a vraiment de quoi devenir hargneux. Surtout quand on se rappelle qu'il s'agit d'une conséquence directe des Grandes Orientations de Politique Economique (GOPE) dictées par l'Union Européenne à la France chaque année.
Pour le plaisir de pouvoir dire je vous l'avais dit !
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J'ai déjà entendu dire que la Grèce servait de test grandeur nature afin de connaître les limites humainement supportables par une population avant que celle-ci ne se révolte ou ne meurt.
Quand la torture morale et l'humiliation sont infligées avec une telle ferveur à un pays avec lequel nous sommes sensé être en "Union", en "Paix", que croyez-vous que puisse être l'issue?
L'Union Européenne et le FMI sont en train d'achever ce qui reste de l'Etat grec et de son peuple, et la France étant membre de l'UE, nous sommes tous complices de cette monstruosité.
Mais il ne faudrait pas trop l'ébruiter quand même, dès fois que le "rêve européen" prenne du plomb dans l'aile.