La Commission Européenne a demandé à la France de mettre un terme à l'affreux monopole qu'EDF détenait sur la vente d'électricité, afin de faire baisser les factures des consommateurs. Pour cela, EDF vend une partie de sa production (100 TWh) à prix coûtant à des sociétés tierces. Celles-ci revendent à leur tour l'énergie aux consommateurs, et empochent les bénéfices.
Sauf que depuis 2019, la demande des revendeurs auprès d'EDF dépasse le plafond autorisé de 100 TWh. Ils sont donc contraints de se fournir ailleurs en Europe, à des prix bien plus élevés. Comme cela leur coûte plus cher, ils se voient obligés de répercuter les hausses sur les factures des consommateurs.
Les consommateurs partent. Les revendeurs coulent.
Horreur !
On (i.e. la Commission Européenne) oblige donc EDF à s'aligner sur les hausses de tarifs, afin de ne pas voir tous les revendeurs mettre la clef sous la porte (sinon il n'y aurait plus de concurrence, ce qui est totalement insupportable).
Résultat des courses : on se retrouve avec une hausse monstrueuse des factures d'électricité, alors que les centrales nucléaires et les barrages (pricipales sources productrices) nous assurent un prix de l'électricité parmi les plus faibles sur le continent.
Autrement dit, la concurrence des entreprises qui parasitent EDF entraine la société toute entière à payer plus cher lorsque le prix de l'électricité augmente.
L'Union Européenne : tous égaux pour l'avoir dans l'os.
Profitant de la trêve hivernale, le gouvernement a fait passer un décret faisant passer de 18 à 24 euros le montant à charge des patients pour les actes lourds en hôpital. Ce qui ne manquera pas de servir d'excuse aux compagnies d'assurance pour augmenter les cotisations.
Alors, vous êtes heureux d'avoir gagné quelques euros de salaire net en contrepartie de la suppression des cotisations d'assurance maladie ?
Les sociétés privées vous disent merci !
C'est les pays de l'est qui vont être contents! Et Macron qui dit qu'on n'a plus de sous pour les cheminots, les services publics et tout...
Mais mon passage préféré est celui-ci :
"Face à ce double défi, la Commission propose aux Etats membres un cocktail d’économies à réaliser et de nouvelles ressources à trouver. Elle leur demande aussi d’accepter une hausse de leurs contributions au budget européen, qui représente quelque 1.000 milliards d’euros pour la période 2014-2020."
Austérité! Bon appétit!