La SNCF, nouvelle victime des eurobéats.
Mais j'en vois qui en doutent (encore!). Pour ceux-là, rien de tel qu'un peu de lecture. Le rapport COM(2012) 313 final dit ceci :
LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,
[...]
RECOMMANDE que la France s'attache, au cours de la période 2012-2013 :
[...]
- à poursuivre les efforts pour supprimer les restrictions injustifiées dans les professions et secteurs réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail; à prendre de nouvelles mesures pour libéraliser les industries de réseau, notamment sur le marché de gros de l’électricité, pour développer les capacités d’interconnexion dans le domaine de l’énergie et pour faciliter l’arrivée de nouveaux opérateurs dans les secteurs du transport ferroviaire de marchandises et du transport international de voyageurs.
Voilà. C'est marqué noir sur blanc :
faciliter l’arrivée de nouveaux opérateurs dans les secteurs du transport ferroviaire de marchandises et du transport international de voyageurs.
Et au cas où vous n'auriez pas compris que la SNCF allait cesser d'être un service public, il suffit de voir qui a été choisie pour s'assurer de la rentabilité des gares en France.
PS: cet article de fond vous dira tout sur la privatisation du rail français.
Un exemple des conséquences des privatisations des services publics, avec ici la SNCF. On vole le citoyen en privatisant le service, on découpe le service en multiples entités, et on donne le tout au privé en prétextant que le public ne fonctionne pas.
Tout cela pour être en règle avec l'article 121 du TFUE qui fixe les GOPE, lesquelles demandes de privatiser les services publics.
Intervention courte de Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France) dont il dirige le journal mensuel Initiative Communiste.
Son analyse rejoint celle de l'UPR au point qu'on se demande s'il n'a pas adhéré!
Un bon résumé, à mettre entre toutes les mains de bonne volonté.
Et oui. Tout ça pour ça!
Je sens que je vais changer de camp bientôt pour prôner la lutte armée: mais pas un truc dégoulinant façon Mélenchon. Non. Ce serait plutôt une purge généralisée et sanglante de tous les députés, sénateurs, ministres et présidents, passés et présents, n'ayant été ne serait-ce que soupçonnés de malversation ou s'étant rendus coupables de trahison envers le peuple français, car ayant trahi la confiance (relative) que le peuple avait mis en eux.
Ceux-la même qui auraient abusé de leur position, se verraient alors impitoyablement raccourcis d'une tête (ainsi que ceux ayant facilité leur accession au pouvoir).
Cela s'accompagnerait d'un retour de la milice armée dans les couloirs de l'Assemblée Nationale, afin de faire peser continuellement sur ces chers élus le poids de leurs responsabilités.
Le tout sur fond de musique dramatique et angoissante...
Je cite l'article :
"[...] c’est la dépense publique qui fait l’efficacité d’un système ferroviaire : aucun système ne peut être performant s’il n’est pas associé à un haut niveau de dépense publique."
"Le gouvernement sait ce qu'il devrait faire - au lieu de faire ce qu'il fait. Mais il est vrai que réformer le statut des cheminots ne coûte rien, tandis qu'investir..."
Très bon constat, même si l'auteur ne parle malheureusement pas de la responsabilité de l'UE en ce qui concerne la privatisation de la SNCF.
Les arguments contre la propagande, ou comment une journaliste s'en prend plein la tête pour pas un rond.
Elle débite ses conneries, il débite les arguments massues. Elle a l'air assez agacée la blonde.
Mais quelle surprise!
Et toujours aucune mention des traités européens (on préfère taper sur les conseils régionaux à la place).
La propagande officielle nous bassine avec les droits supposément surabondants des cheminots.
Les principaux syndicats organisent un calendrier de grève pour ne pas trop gêner les usagers (il ne faudrait quand même pas que le mouvement de grève soit trop pénalisant après tout).
Mais comme le dit SudRail: "[on] ne propose pas une grille de loto comme plan de bataille".
Malheureusement, bien que ne faisant pas partie de la Confédération Européenne des Syndicats, le syndicat SUD refuse toujours de désigner la vraie origine de la privatisation des services publics, et en particulier de la SNCF: "En espérant pouvoir avancer unitairement dans la construction de ce mouvement reconductible et l’élargir pour obliger le gouvernement à retirer son pacte ferroviaire."
On peut d'ors et déjà deviner la suite des évènements:
Et encore une fois, personne (ou presque) n'aura expliqué aux grévistes que cette privatisation vient des traités européens, et en particulier de l'article 106.
Bref, les gens qui votent pour que la France reste dans l'UE, et en même temps © qui gueulent parce que la loi du fric et de l'individualisme l'emporte de plus en plus, devraient arrêter de vouloir tout et son contraire.
Une explication simple et rapide de l'origine (et de l'inéluctabilité) de la privatisation de la SNCF.
Le scandale de la privatisation rampante de la SNCF résumé dans cet article.
Il y a vraiment de quoi devenir hargneux. Surtout quand on se rappelle qu'il s'agit d'une conséquence directe des Grandes Orientations de Politique Economique (GOPE) dictées par l'Union Européenne à la France chaque année.