Beaucoup de choses intéressantes, notamment dans l'intervention du sociologue en deuxième partie.
Par contre gros carton rouge sur le rôle de l'Union Européenne, et sur le flou artistique voire la tentative de manipulation quant au rôle supposément neutre de l'UE dans les privatisations. Les privatisations des services publics sont bien demandées par la Commission Européenne via les Grandes Orientations de Politique Economique chaque années. Et les pays doivent s'y tenir (Cf art 121 du TFUE).
Donc dire que l'UE reste neutre sur la forme que prennent les entreprises, c'est vraiment limite. Quand on est habitué aux recherches poussées effectuées par DATAGUEULE lors des autres épisodes, on peut légitimement se demander s'il n'y a pas eu cette fois une volonté délibérée de passer sous silence le rôle déterminant de l'UE dans les privatisations.
Sans un système éducatif qui fonctionne, sans un système de santé correct, sans des infrastructures de transports et de communication en bon état, sans des réseaux de distribution d’eau ou d’électricité qui soient opérationnels à 100 %, sans un Etat de droit crédible et une justice rapide et efficace, sans une sécurité des biens et des personnes garantie à tout moment... aucune entreprise ne peut espérer produire la moindre richesse.
De la pure logique ? Pas pour tout le monde visiblement.
Je cite l'article :
"[...] c’est la dépense publique qui fait l’efficacité d’un système ferroviaire : aucun système ne peut être performant s’il n’est pas associé à un haut niveau de dépense publique."
"Le gouvernement sait ce qu'il devrait faire - au lieu de faire ce qu'il fait. Mais il est vrai que réformer le statut des cheminots ne coûte rien, tandis qu'investir..."
Très bon constat, même si l'auteur ne parle malheureusement pas de la responsabilité de l'UE en ce qui concerne la privatisation de la SNCF.
Pourquoi s'arrêter là? Accélérons le pas au contraire!
Pauvre France.