Une étude, publiée dans le journal de référence d'économie et relayée dans le monde entier, dit que au delà de 90% de dettes par rapport au PIB, un pays verra en moyenne sa croissance atteindre -0,1%.
Des (ir)responsables politiques utilisent alors cette étude pour imposer des cures d'austérité à leurs pays.
Jusqu'au jour où un étudiant tente de reproduire les résultats de l'étude à partir des mêmes données, et découvre qu'il n'en est rien.
Morceaux choisi :
En réalité, sur de nombreux points, la politique économique portugaise prend le contre-pied total de celle qui est recommandée par Bruxelles et appliquée par Berlin ou Paris depuis plusieurs années. Le budget 2018 du Portugal prévoit ainsi une hausse des pensions de retraite, un programme de valorisation de la fonction publique ou encore, bien loin de la théorie du ruissellement, une diminution d'impôts pour les classes moyennes. Tandis que Bruxelles théorise et impose une doctrine de rigueur reposant notamment sur la baisse des salaires et la réduction drastique des dépenses sociales, le Portugal semble ainsi contredire toutes les leçons européennes en matière économique.
Paradoxe très européen : les deux défenseurs les plus zélés de la doctrine économique de Bruxelles, Berlin et Paris, sont loin d'être les mieux placés pour indiquer la voie. Avec une croissance qui ralentit, une consommation en baisse et des investissements moindres au premier trimestre 2018, la France et l'Allemagne pourraient se montrer moins sûres d'elles. Et pourtant, le modèle allemand jouit toujours d'une publicité exceptionnelle partout en Europe et Emmanuel Macron envisage plus que jamais de prendre le leadership d'une UE 2.0.
C'est sûrement un coup des russes là aussi pour saper les fondements de l'Union Européenne.
La face cachée du faible taux de chômage en Allemagne.
Si vous voulez avoir la larme à l'oeil, lisez cet article. C'est vraiment pathétique. La troïka dépèce la Grèce tranquillement, au vu et au su du monde entier, et tout le monde s'en fout.
Vu les chiffres annoncés, il faut être honnête: soutenir l'Union Européenne, ce n'est pas être de gauche. Bien au contraire. A bon entendeur.
Il s'agit de la destruction méthodique d'un pays la plus ignoble qui soit. Et quand je parle du pays, je parle bien sûr avant tout de ses habitants. Ce pays multimillénaire disparaît sous nos yeux, aspiré par le cyclone de la colonisation financière moderne.
Et tout ça pour quoi? Pour sauver l'euro? Pour sauver ce grand projet démocratique et solidaire qu'est l'Union Européenne?