Edit le sevrage brutal m'a permis de me rendre compte de trucs complément dingues ! 😱 Par exemple je lisais True Beauty et un passage m'a fait rire. Aussitôt, mon premier réflexe a été d'ouvrir un onglet pour me rendre sur mon réseau sociale préféré. Car oui, j'ai assimilé les pics de rire, et donc de dopamine, à ce site. Ainsi quand j'en ai un, je veux y retourner et c'est involontaire 😣
Cela fait 5 jours et je n'ai pas craqué, mais à présent, je suis rentrée dans la phase consciente du manque, ce qui fait que j'y pense plusieurs fois par jour, notamment à chaque fois que je m'ennuie.
Vidéo courte expliquant la boucle d'addiction engendrée par TikTok sur notre cerveau. On peut étendre cela a bien d'autres sites web : Instagram, Pinterest, Imgur, 9gag, Facebook, etc.
Ces réseaux de consommation de vidéos ou de textes courts ne sont pas des réseaux sociaux mais des systèmes d'addiction qui s'étendent à l'échelle mondiale. Ces sites distillent une drogue dure directement dans notre cerveau, la dopamine, ce qui nous empêchera de jouir pleinement de notre temps de vie une fois atteints 😨
Je me suis pris une claque pendant la vidéo car cela faisait plusieurs mois que je me voyais scroller comme une abrutie en sachant que cela ne m'apportait rien. Ce qui me met un stop à chaque fois, c'est de repenser à @Strawberry qui me disait qu'elle se voyait comme une zombie devant son mobile, et souvent, moi, c'est pareil 😥
Je me vais y mettre un terme ce soir même. Ce sera mon effort à tenir cette année et pour le restant de ma vie. Bonne chance à tous ceux qui s'en sont rendus compte et qui traverseront la même chose.
Merci @Sebsauvage (et Numerama).
Le lien pour faire supprimer son numéro et son e-mail des bases de données de Facebook / Instagram lorsque l'on a pas de compte Facebook / Instagram : https://www.facebook.com/contacts/removal
@Animal : ce n'est pas parce qu'une publication est supprimée de ton flux qu'elle est supprimée de Facebook tout court.
En lisant leur CLUF il y a des années j'avais cru comprendre que l'utilisateur de Facebook cède à Facebook une licence d'utilisation à vie sur tout ce qu'il y publie...
Bref, cela aura au moins le mérite d'éviter des shitstorms à ceux qui étaient peu attentifs quant à leurs écrits étant plus jeunes.
Bon bah tout est dans le titre... Dans ce post j'affirmais que :
Vous pouvez ne faire confiance à personne en ce qui concerne votre vie privée. Les meilleures boites se font hacker tous les jours et celles dont on ne parle pas ou peu sont juste celles qui sont meilleures pour étouffer les affaires !
Est-ce que vous pensez qu'il existe des sociétés ayant plus de moyens que Facebook, pouvant se payer de meilleurs ingénieurs que Facebook et détenant autant de données sensibles et intimes que Facebook ? (Pour info, le développeur-architecte sénior est à 950 K$ / an en 2019 chez Facebook hein).
Ca restreint pas mal le champs des possibles n'est-ce pas ? Et pourtant Facebook s'est encore une fois transformée en passoire... Dégagez votre appli Facebook, cette immondice est littéralement un spyware ; et pour votre santé mentale je vous recommanderais de dégager aussi Facebook de votre vie !
Voici quatre propositions :
- Un système qui centralise toute l'information pose problème.
- Un système qui autorise la censure pose problème.
- Un système qui n'est pas régit par un contrôle démocratique pose problème.
- Un système qui récompense des actes malveillants pose problème.
Vous mélanger ces quatre éléments et vous obtenez le fait que 20 Minutes peut forcer Facebook à censurer un concurrent, sans motif, que cela va lui rapporter de l'argent [ndr. à 20 Minutes] et que le concurrent, ici Mr. Mondialisation, n'a aucun moyen de défense.
Pas mal le service chez 20 Minutes. GG les gars, l'étape d'après c'est la répression du parti unique chinois, vous pouvez être fiers d'améliorer la compétitivité française dans ce domaine #Bravo.
D'ici qu'on arène que le casque écoute les conversations et enregistre la taille de la pièce pour savoir vers qui te diriger comme publicitaire en vendeur de meuble ^^.
Je suis d'accord avec pierre-y. Facebook détient Occulus. Facebook est une société sans pitié, sans foi ni loi car elle est dirigée par Zuckerberg qui est sans pitié, sans foi ni loi (je vous renvoie à l'histoire que raconte Elon Musk sur la chose la plus dingue que Zuckerberg lui ait proposé de faire).
Bref, je suppose (pour l'instant) que Facebook attendra tapis dans l'ombre pour violer la vie privée et l'intimité de ses clients, comme d'hab...
Une fois n'est pas coutume, je relaie une page facebook. J'ai entendu plusieurs fois cette semaine des camarades développeurs me dire qu'il n'y a eu qu'une dizaine de milliers de Gilets Jaunes tout au plus lors des manifs, notamment lors de la dernière en date : l'Acte XXIV.
Selon la plupart des sites web, comme par exemple ici ou ici, le ministère de l'intérieur affirme :
- avoir mobilisé 60 000 policiers et gendarmes.
- que la manifestation comprenait au plus 27 900 Gilets Jaunes.
C'est pourquoi j'ai décidé de linker la page Facebook "Le Compteur" dans le sens où celle-ci montre les cortèges de Gilets Jaunes dans les principales villes de France afin que nous puissions nous forger une idée nous-mêmes.
Disclaimer : j'ai le sentiment qu'encore une fois la mafia en place nous ment.
Tant que j'y pense, s'il y a systématiquement moins de 30 000 manifestants chaque samedi... Et systématiquement plus de 60 000 policiers et gendarmes... Alors le ratio est bien de 2 agents du pouvoir pour 1 seul Gilet Jaune...
J'ai donc deux questions à ceux qui prétendent que les manifestations ne mobilisent qu'une infirme partie de la population :
-
Pourquoi sur les vidéos nous constatons toujours que les agents du pouvoirs sont submergés par le nombre de manifestants si le ratio de 2 pour 1 est en leur faveur ? Un effet de loupe peut-être ?
-
La France aurait-elle des agents si mauvais qu'elle se doit d'en mettre deux fois plus que de manifestants malgré leurs armes, leurs protections et leurs différents entraînements ? Auquel cas méritent-ils leur augmentation récente perçue aux alentours de l'acte X (il s'agit de nos impôts quand même #JeSuisPasContente) ?
La propagande du pouvoir a souvent la langue râpeuse et ses publications tâchées de merde.
Merci. Lien à faire tourner et qui aura besoin de vos contributions.
Oh ce post de @Sebsauvage !!!
Je cite (par pur plaisir d'en conserver une copie pour moi) :
Donc si on résume:
1) Facebook a demandé le mot de passe de la boite mail de 1,5 millions de personnes.
2) Facebook est allé récupérer la liste de tous les contacts de ces 1,5 millions de personnes.
Mais « par erreur ».Mais bien sûr: Moi aussi je demande "par erreur" le mot de passe de la boîte mail des visiteurs de mon site, et je fais "par erreur" une connexion IMAP sur leur serveur de mail pour aller récupérer la liste de tous leurs contacts.
Tout un tas de choses que nous savons tous déjà mais un rappel sur la quantité d'éléments et leurs critères détaillés me semble important.
L'idée est aussi intelligente que simple à mettre en œuvre :
- Récupérer plusieurs centaines d'images depuis une base de données d'images (~ 500).
- Les uploader sur facebook (en private ou publique).
- Se taguer sur chacune des images.
L'algorithme sera perdu !
Et pour ceux qui trouvent ça cool la reconnaissance faciale, je vous invite à regarder la vidéo de ce post.
Je viens de lire cet article et je me sens moins seule. La surveillance de masse est le premier élément du contrôle de masse. Le contrôle de masse est le premier élément de l'oppression de masse. L'oppression de masse est le premier élément de l'anéantissement des libertés en masse et de chacun.
Et que personne n'a rien à cacher...
Je copie-colle le texte ci-dessous pour mémoire :
Les humains derrière Cortana, par Antonio Casilli
Antonio Casilli, membre de La Quadrature du Net, est maître de conférences en Digital Humanities à Telecom ParisTech et chercheur associé en sociologie au Centre Edgar-Morin, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris. Voir son site.
Qui écoute vos conversations quand vous utilisez un assistant vocal comme Cortana ? Qui regarde vos requêtes quand vous utilisez un moteur de recherche comme Bing ? « Personne », vous assurent les concepteurs de ces dispositifs, « ce sont des machines ». La réalité est toute autre, comme l'atteste ce témoignage : une jeune femme qui, sans contrat de travail et sans aucun accord de confidentialité, a retranscrit des milliers de conversations privées, recherches d'information, noms et coordonnées personnelles de personnes utilisant des produits Microsoft.
Son métier ? Dresseuse d'IA.
Malgré les allégations de leurs producteurs, les assistants virtuels qui équipent les enceintes connectées trônant dans nos salles à manger ou qui se nichent jusque dans nos poches, installés sur nos smartphones, ne naissent pas intelligents. Ils doivent apprendre à interpréter les requêtes et les habitudes de leurs utilisateurs.
Cet apprentissage est aidé par des êtres humains, qui vérifient la pertinence des réponses des assistants virtuels aux questions de leurs propriétaires. Mais plus souvent encore, ces êtres humains « entraînent » les dispositifs, en leurs fournissant des données déjà préparées, des requêtes avec des réponses toutes faites (ex. « Quelle est la météo aujourd'hui ? » : « Il fait 23 degrés » ou « Il pleut »), des phrases auxquelles ils fournissent des interprétations (ex. savoir dans quel contexte « la flotte » signifie « un ensemble de navires » ou « la pluie »).
Ces dresseurs d'intelligences artificielles sont parfois des télétravailleurs payés à l'heure par des entreprises spécialisées. Dans d'autres cas, ils sont des « travailleurs à la pièce » recrutés sur des services web que l'on appelle des plateformes de micro-travail.
Celle de Microsoft s'appelle UHRS et propose des rémunérations de 3, 2, voire même 1 centime de dollar par micro-tâche (retranscrire un mot, labelliser une image…). Parfois les personnes qui trient vos requêtes, regardent vos photos, écoutent vos propos sont situés dans votre pays, voire dans votre ville (peut-être vos voisins d'en bas ?). D'autres fois, ils sont des travailleurs précaires de pays francophones, comme la Tunisie, le Maroc ou Madagascar (qui s'est dernièrement imposé comme « leader français de l'intelligence artificielle »
Les logiciels à activation vocale tels Cortana, Siri ou Alexa sont des agents conversationnels qui possèdent une forte composante de travail non-artificiel. Cette implication humaine introduit des risques sociétaux spécifiques. La confidentialité des données personnelles utilisées pour entraîner les solutions intelligentes est à risque. Ces IA présupposent le transfert de quantités importantes de données à caractère personnel et existent dans une zone grise légale et éthique.
Dans la mesure où les usagers des services numériques ignorent la présence d'êtres humains dans les coulisses de l'IA, ils sous-estiment les risques qui pèsent sur leur vie privée. Il est urgent de répertorier les atteintes à la privacy et à la confidentialité associées à cette forme de « digital labor », afin d'en estimer la portée pour informer, sensibiliser, et mieux protéger les personnes les plus exposées.
Témoignage complet de JulieJ'ai travaillé comme transcripteuse ('transcriber') pour améliorer la qualité de la version française de Cortana, "votre assistante personnelle virtuelle" proposée par Microsoft. Je travaillais en télétravail pour une entreprise chinoise qui avait Microsoft pour client. J'ai commencé en Avril 2017 et arrêté en Décembre 2017.
J'ai pu constater directement le type de données que Microsoft collecte via son petit monstre Cortana, car les données audio qu'elle collectait passaient entre nos mains (et nos oreilles !) pour analyse et correction.
Microsoft, voulant améliorer les capacités de compréhension de Cortana, collectait les données des utilisateurs 'consentants'. Donc, quand ces utilisateurs s'adressaient à Cortana, celle-ci collectait, enregistrait ce qu'ils disaient. Ensuite, Microsoft récupérait tout ça, envoyait une partie des enregistrements à la compagnie pour laquelle je travaillais, et celle-ci mettait le tout sur notre plate-forme de télétravail.
Les transcripteurs se connectaient, et écoutaient un par un les enregistrements. Les pistes étaient généralement très courtes, entre 3 et 15 secondes en moyenne (mais pouvaient parfois durer plusieurs minutes). En fonction des projets sur lesquels on travaillait, on devait réaliser entre 120 et 170 transcriptions/heure. Plusieurs milliers de pistes étaient déposées quotidiennement sur notre plate-forme.
On écoutait l'enregistrement audio, ensuite un texte s'affichait, nous montrant ce que Cortana avait compris et retranscrit. Notre travail était de vérifier si elle avait bien compris - si ce n'était pas le cas, on devait corriger le texte, la moindre faute de compréhension, de conjugaison ou d'orthographe. Une autre partie du travail consistait à ajouter des tags dans le texte signalant les événements sonores qui pourraient expliquer pourquoi Cortana avait mal compris ceci ou mieux compris cela.
Je n'ai pas le détail de la suite du processus, mais j'imagine qu'ensuite, les données que nous corrigions étaient envoyées à une équipe de techniciens, programmeurs et autres génies de l'informatique qui s'occupaient de faire comprendre à Cortana comment ne pas répéter les mêmes erreurs.
Je me demandais à chaque fois si ces gens avaient conscience qu'une personne extérieure allaient entendre leurs petits délires sexuels
Les données qu'on écoutait allaient d'Utilisateur A qui dit simplement "Hey Cortana, quelle sera la météo demain?" à Utilisateur B qui demande en chuchotant à Cortana de lui trouver des vidéos porno de telle ou telle catégorie...
Il y avait leurs recherches internet, leurs interactions directes avec Cortana ("Hey Cortana, raconte-moi une blague", "imite la poule", "est-ce que tu m'aimes?", "est-ce que tu ressens la douleur?"…). Les utilisateurs peuvent aussi dicter du texte : messages, documents texte (résumés de cours, comptes-rendus professionnels...), adresses GPS, courriers administratifs (avec par exemple leur numéro de sécurité sociale), etc. ; nous avions accès à tout ça.
Elle peut être connectée à des consoles Xbox, on avait donc aussi des enregistrements provenant de ce service-là. Il y avait notamment des morceaux de communication en ligne (principalement d'ados et d'enfants) qui discutent sur les jeux en réseaux.
On avait également de nombreux extraits de conversations en ligne, sûrement sur Skype, provenant de personnes qui utilisaient un service de traduction instantanée (Microsoft Translator mais peut-être aussi Skype Translator, je ne suis pas certaine).
Nous n'avions jamais l'intégralité des conversations évidemment, elles étaient découpées en petites pistes ; cependant on pouvait tomber sur plusieurs morceaux d'une même conversation dans une même série de transcriptions (c'était suffisant pour dresser un profil basique de l'utilisateur ou de son humeur du moment par exemple).
On avait des conversations diverses, vraiment toutes sortes de choses, notamment souvent les séances sexcams de certains utilisateurs qui avaient besoin d'un service de traduction pour se faire comprendre, et dans ces cas-là les transcriptions étaient très explicites (parfois amusantes, parfois glauques). Je me demandais à chaque fois si ces gens avaient conscience qu'une personne extérieure allaient entendre leurs petits délires sexuels. Cortana ne fait pas le tri...
Enfin, il y avait beaucoup d'enregistrements involontaires, où des personnes discutent entre elles (dans leur voiture, à la maison, avec leurs enfants sur le chemin de l'école...) tandis que Cortana est dans les parages (tablette, téléphone portable, ordinateur, etc.) et s'est déclenchée de manière non-sollicitée et a tout enregistré.
(D'ailleurs, on avait aussi beaucoup d'utilisateurs qui insultaient tout simplement Cortana, car elle s'était déclenchée de façon non-sollicitée, ou avait mal compris une requête... Vous n'imaginez pas le nombre de fois où j'ai entendu "Sale pute Cortana !" )
On avait ainsi accès à énormément de données personnelles, que ce soit des bribes de conversations privées en ligne ou bien hors ligne.
N'importe qui pouvait être engagé
Pour pouvoir être embauché (ils recrutaient en grand nombre), il fallait s'inscrire sur le site de l'entreprise, postuler puis suivre une formation en ligne conclue par un examen final. Si on avait un pourcentage de réussite satisfaisant, on était engagé. Auquel cas, le manager nous faisait créer un compte sur le site internet de télétravail (une plate-forme externe, utilisée par plusieurs compagnies comme celle qui m'avait engagée), et le travail commençait.
Il n'y avait pas besoin d'envoyer son CV, ni aucun entretien individuel avec un responsable ou un manager (ni par téléphone, ni par Skype, ni e-mail, rien). N'importe qui pouvait être engagé et avoir accès aux enregistrements du moment qu'ils en avaient les compétences techniques, que l'examen final avait été réussi. Pourtant, nous avions accès à des informations sensibles et personnelles.
Beaucoup de personnes ignorent ou oublient que les données collectées par Cortana (et autres outils du genre) ne sont pas uniquement traitées par des robots, mais bien aussi par des êtres-humains.
En m'inscrivant sur le site de l'entreprise, j'ai accepté ses conditions d'utilisations en cochant machinalement des petites cases, celles-ci parlaient d'une multitudes de choses, mais à ce que je me souviens il n'y avait pas d'emphase spéciale sur le respect de la vie privée des utilisateurs de nos clients. Et à aucun moment j'ai signé de ma main un contrat de confidentialité.
Ils m'ont pourtant bien demandé de signer et renvoyer un document relatif aux taxes et impôts ; ils auraient pu en faire autant pour le respect de la confidentialité.
Et sur plus d'une cinquantaine de pages d'instructions détaillées sur comment traiter les transcriptions, pas une seule ligne ne mentionnait le respect de la vie privée des utilisateurs. Pas un seul des nombreux e-mails du manager que nous recevions chaque semaine, rien n'a jamais été dédié au respect de la vie privée (en ligne et hors ligne) des utilisateurs.
Et ce dont je parle ici ne concerne pas uniquement les utilisateurs français de Cortana, il y avait des équipes de transcripteurs pour une multitudes de langues (anglais, portugais, espagnol, etc.). On avait le même manager et les mêmes instructions générales.
En théorie, les données étaient anonymes pour les transcripteurs, c'est-à-dire que nous n'avions jamais les identifiants des utilisateurs que nous écoutions, et les pistes étaient généralement distribuées de façon aléatoire et désordonnée, en plus d'être parfois découpées. Cependant, inévitablement il arrivait que les utilisateurs révèlent un numéro de téléphone, une adresse, des coordonnées, date de naissance, numéros importants, événements auxquels ils allaient se rendre, etc.
Certaines voix se reconnaissent facilement, et bien que les pistes étaient aléatoires et dans le désordre, mises bout à bout elles auraient dans quelques cas pu suffire à un transcripteur déterminé pour identifier un utilisateur. De plus, on travaillait tous depuis nos propres ordinateurs, il était donc facile de récupérer les enregistrements qu'on traitait si on le voulait.
Selon moi, ce n'était pas bien sécurisé, surtout quand on considère le fait qu'on avait aussi beaucoup d'enregistrements provenant d'enfants. Mais il faut comprendre que ce genre de traitement de données est de toute façon impossible à sécuriser entièrement (encore moins quand on sous-traite), car des données récoltées massivement ne peuvent pas être triées parfaitement, des informations sensibles passeront toujours.
Beaucoup d'utilisateurs se sentent dépassés par tout ça, et les GAFAM savent exactement comment en tirer parti
Enfin, j'aimerais parler du fait qu'il me semble évident que la plupart des logiciels de reconnaissance vocale et assistants virtuels doivent se construire comme Cortana, donc il est important que les gens mesurent ce qu'utiliser de tels logiciels implique (ce que j'ai décrit n'est assurément pas juste typique à Microsoft).
Avec l'affluence des nouveaux ''assistants personnels virtuels'', le champs des possibles pour la collecte de données s'est développé de manière fulgurante.
Le modèle de Microsoft (et les autres GAFAM) n'est pas basé sur le respect de la vie privée et la non-intrusion, c'est le contraire.Les outils comme Cortana sont hautement intrusifs et ont accès à une liste impressionnante de données personnelles, qu'ils exploitent et développent simultanément.
La collecte de données qu'ils peuvent permettre peut être utilisée à votre insu, détournée, utilisée contre votre gré, tombée entre de mauvaises mains, être exploitée à des fins auxquelles vous n'avez jamais consciemment donné votre accord…
Personnaliser les paramètres de confidentialité de services de ce genre requiert parfois des compétences en informatique qui dépassent l'utilisateur amateur, et des écrans de fumée font oublier que vous sacrifiez et marchandez votre vie privée à l'aide de formules comme "personnalisation du contenu", "optimisation des résultats", "amélioration de votre expérience et de nos services".
Beaucoup d'utilisateurs se sentent dépassés par tout ça, et les GAFAM savent exactement comment en tirer parti.
Merci beaucoup à Julie pour son témoignage !
Un post facebook retraçant l'évolution des coûts de l'éducation aux USA. La phrase de fin attaquant le concept même du socialisme est percutante :
Nous ne voulons pas d'une éducation gratuite mais abordable.
Autant dire que cela doit être tranquille de savoir que l'on a acheté ceux qui sont en charge de la décisio de nous faire un procès.
Une superbe explication par Franck Lepage. Merci Animal d'avoir extrait de facebook ce poste limpide par son écriture et effroyable par son constat.
Ajouter ceci à votre fichier /etc/hosts :
127.0.0.1 fr-fr.facebook.com
127.0.0.1 facebook.com
127.0.0.1 www.facebook.com
127.0.0.1 m.facebook.com
127.0.0.1 upload.facebook.com
127.0.0.1 apps.facebook.com
127.0.0.1 newsroom.fb.com
127.0.0.1 developers.facebook.com
127.0.0.1 touch.facebook.com
127.0.0.1 pixel.facebook.com
127.0.0.1 static.facebook.com
127.0.0.1 beta.facebook.com
127.0.0.1 graph.facebook.com
127.0.0.1 login.facebook.com
127.0.0.1 inyour.facebook.com
127.0.0.1 secure.facebook.com
127.0.0.1 latest.facebook.com
N.B : un bug dans Firefox fait qu'il n'utilise pas le fichier /etc/hosts. Pour contourner le problème allez dans about:config, recherchez la ligne
browser.fixup.dns_first_for_single_words
et passez cette valeur à true.
Et ils arrivent à GRANDS PAS dans votre vie privée.
Le compte que vous avez créé sur facebook vous permettra de payer moins cher votre assurance... A la condition que vous ne soyer pas quelqu'un qui fasse trop la fête, qui roule trop vite, qui ait des mœurs pas assez "conventionnelles"...
Oh joie... Quand mes semblables vont-ils enfin comprendre ?
Move Fast and Break Things. Je ne connaissais pas cette méthodologie qui vraisemblablement est contre-productive.