Beaucoup de choses intéressantes, notamment dans l'intervention du sociologue en deuxième partie.
Par contre gros carton rouge sur le rôle de l'Union Européenne, et sur le flou artistique voire la tentative de manipulation quant au rôle supposément neutre de l'UE dans les privatisations. Les privatisations des services publics sont bien demandées par la Commission Européenne via les Grandes Orientations de Politique Economique chaque années. Et les pays doivent s'y tenir (Cf art 121 du TFUE).
Donc dire que l'UE reste neutre sur la forme que prennent les entreprises, c'est vraiment limite. Quand on est habitué aux recherches poussées effectuées par DATAGUEULE lors des autres épisodes, on peut légitimement se demander s'il n'y a pas eu cette fois une volonté délibérée de passer sous silence le rôle déterminant de l'UE dans les privatisations.
Le Brexit est repoussé au 31 octobre 2019.
Pourtant, si les rebondissements et surprises donnent l’apparence d’une insondable complexité, le fond de l’histoire peut se résumer très simplement : les électeurs anglais se sont majoritairement exprimés pour sortir, mais une majorité de leurs députés était d’avis inverse. Et une partie de ceux-là ne rêvent que de remettre en cause le verdict populaire.
En tout cas, la priorité des chefs d’Etat et de gouvernement, comme de Bruxelles, a d’emblée été de tout faire pour « pourrir la vie » des Britanniques afin de dissuader d’autres peuples d’emprunter la même voie. Un peu comme quand un membre veut sortir de la secte : celle-ci n’hésite pas à employer tous les moyens pour le « punir » (menaces, chantage, attaques…) et dissuader ainsi d’autres velléités.
Ça donne vraiment des frissons d'entendre Ulrike Beate parler de la nécessité de "déconstruire les peuples" afin de rendre l'Union Européenne plus démocratique et républicaine. Et elle dit ça tout à fait naturellement.
L'idée européenne est un dogme dont il faut se libérer au plus vite.
Très bon article dénonçant la main-mise allemande sur l'Union Euroméenne, et les conséquences directes en termes de conditions de travail et de vie pour les travailleurs. La collaboration éhontée et la stratégie de la défaite de la grande bourgeoisie française est aussi évoquée.
Tous ensemble, sortons de cet euro-merdier !
Bruno Le Maire tient tellement à donner Alstom à Siemens, qu'il plaide pour un changement des règles de la concurrence dans l'UE. Ce n'est pas encore assez. Il faut aller encore plus loin.
Intermarché et E.Leclerc se sont entendus pour mettre en place un prix plancher pour l'achat du kilo de porc aux éleveurs. Bien mal leur a pris ! Bruxelles considère en effet qu'il s'agit d'une entente malhonnête qui lèse les pays tiers.
Autrement dit, Bruxelles considère que :
Bref. L'Union Européenne dans sa grande oeuvre.
Un point de vue intéressant.
Quand la France aura décidé de sortir de l'Union Européenne, il est peu probable que les autres pays s'y opposent.
Cependant ce sont les instances de l'UE qui risquent probablement de faire tout ce qu'elles peuvent en mettant tous ses affidés à contribution pour empêcher que la France sorte de l'Union Européenne. L'UE n'a aucun intérêt à ce que les négociations de sortie se passent bien. Au contraire, les partisans de l'intégration supra-nationale et du transfert des souveraineté vers l'UE feront tout pour empêcher les sorties concertées.
L'auteur évoque notamment l'UPR en parlant d'un "Frexit heureux par la magie du droit". Le calvaire des négociations du Brexit est un exemple de la mauvaise foi de l'UE et de son manque de volonté d'aboutir à un consensus acceptable pour les deux parties.
Cependant, outre la solution juridique, il n'est fait mention d'aucune alternative. On pourrait, par exemple, sortir du jour au lendemain sans demander l'avis de personne. Les négociations relatives aux traités passés dans le cadre de l'UE se feraient alors de façon bilatérales ou multilatérales avec les Etats concernés, au cas par cas.
A l'heure actuelle, le seul parti politique en France qui propose le frexit est l'UPR (alors que tous les autres proposent de "changer l'europe", ce qui est impossible). La solution de l'article 50 n'est peut-être pas la meilleure, et l'UPR n'est pas parfait à 100%. Mais vu la difficulté qu'à l'UPR à se faire entendre et à passer dans les média en proposant une solution juridique, je mets au défi quiconque de proposer une sortie dure (sans négociation) et de rassembler autant de gens.
Le principal étant, à mon avis, que la sortie de l'Union Européenne (d'une façon ou d'une autre) fasse son chemin dans les esprits et parvienne à convaincre le plus grand nombre de son absolue nécessité.
Il serait question de la mise en place d'une exemption de taxes pour les PME sur le droit d'auteur. Mais les ayants droit s'y opposent. Ils craignent que des grosses plateformes s'engouffrent dans la brèche et "éclatent" leur activité en de multiples structures.
Voici le commentaire d'un internaute qui replace les choses comme il faut :
craignant un scénario « [d]’éclatement des plateformes en petites structures capables d’optimiser la distribution des contenus protégés ».Ca existe déjà. Ca s'appelle la presse régionale (ou pas d'ailleurs) et ça consiste à paraphraser la dépêche AFP pour s'approprier et monétiser le contenu. En France, la pratique est connue sous le nom de journalisme. Ailleurs on appellerait ça du plagiat.
J'adore !
La commission européenne fait de plus en plus pression sur la Suisse, afin de la contraindre quant aux choix de société qu'elle effectue. C'est du chantage pure et simple.
Dernièrement, les Suisse devaient se prononcer par référendum et dire s'ils acceptaient ou non que leur constitution soit considérée comme prévalent sur le droit international. Je rappelle que c'est la situation en vigueur en Allemagne, et c'est un cas unique en Europe.
Suite à des pressions de toutes sortes, et notamment des grandes entreprises suisses, qui craignaient d'être écartées de l'accès au marché commun, les suisses ont donc voté non en majorité à cette votation.
L'article cite d'autres exemples. Et la seule raison qui fait que la Suisse n'est pas encore totalement à la merci de l'UE, c'est leur système de démocratie directe avec votations, qui fait que les parlementaires ne peuvent pas prendre de décisions contre l'avis du peuple.
Sans ça, cela ferait bien longtemps que les Suisses se seraient fait escroqués de leur souveraineté comme nous.
L'Allemagne revient à la charge en redemandant à la France de donner son siège permanent à l'ONU à l'Union Européenne. Quand l'Allemagne possédera toute l'Europe, elle aura réussi avec un petit délai et de façon subreptice, là où elle avait échouée avec Hitler par la force. Et tous ça avec l'aide active des traîtres qui sont aux commandes en France.
Un débat animé au sujet du Brexit et de l'Union Européenne plus généralement. Les européistes sont vite dépassés par les arguments de poids avancés par les eurolucides.
J'ai regardé quelques uns des débats de Taddeï, et ils sont d'une qualité introuvable sur les autres chaînes.
Après la taxe sur les GAFA, voici un nouvel exemple qui illustre l'impossibilité structurelle de changer quoi que ce soit au sein de l'Union Européenne.
Alors que Macron tente désespérément d'obtenir une victoire quelle qu'elle soit, ses propositions concernant l'Union Européenne font systématiquement un flop. Il s'agit ici de sa proposition d'armée européenne :
Ils ne seront sûrement pas les seuls. En effet, on peut s'attendre à ce que la Pologne et plus généralement les pays d'Europe de l'est marquent également leur attachement à l'OTAN.
Bref. Des histoires différentes, des intérêts différents. Et dire qu'il y en a qui s'étonnent encore que l'UE marche de travers.
La France veut mettre en place une taxe européenne sur les GAFA (Google, Amazon ...), qui se monterait à 3% du chiffre d'affaires, et toucherait les entreprises réalisant un chiffre d'affaires mondial supérieur à 750 millions d'euros et un chiffre d'affaires européen supérieur à 50 millions d'euros.
cette taxe a été conçue pour les grandes entreprises très rentables, mais elle «aura un impact disproportionné sur les entreprises européennes» et qu’elle «priverait ces mêmes entreprises d'une source essentielle de capital à réinvestir dans leur croissance».
Ça ne choque personne que Le Maire parle d'une taxe européenne ? Européenne ! Une taxe qu'aucune représentation nationale n'aurait voté, et qui donc ne représenterait personne ? Je ne cherche pas à défendre les intérêts des GAFA (ils n'ont pas besoin de moi pour ça). Mais comment pourrais-je cautionner l'établissement d'un impôt qui n'a pas été voté par la représentation nationale ? Comment m'assurer que l'argent de cet impôt va être utilisé à bon escient ?
Cette taxe ne passera jamais car :
Un pays va tirer (encore) son épingle du jeu. Il s'agit du Royaume-Uni. En effet, étant donné son imminente sortie de l'Union Européenne, le Royaume-Uni n'a plus a subir les intérêts divergents des autres pays. Il va donc pouvoir mettre en place sa propre taxe sur les GAFA sans demander l'avis de personne, juste parce que cela sert ses intérêts nationaux.
Le deuxième effet kiss kool ? Cette taxe ne sera pas de 3% comme le souhaite la France au niveau européen, mais de 2%. Ce qui leur permettra de conserver les entreprises sur leur sol, et d'attirer les autres par la même occasion, même si la taxe européenne venait miraculeusement à passer.
Oui, être une nation souveraine, ça a des avantages tangibles. Le Royaume-Uni peut se réjouir se s'être libéré du carcan européen, et peut maintenant tirer avantage de l'impossibilité structurelle de changer l'Europe.
A bon entendeur.
Ça fait bizarre de voir un tel article sur le Figaro, tant ce qui y figure va à contre-sens de la doxa dominante.
Je citerai simplement ce passage, mais je recommande l'article en entier :
le plus grand danger pour l'Union européenne n'est ni budgétaire, ni commercial. Le pire du point de vue européen serait que, malgré l'absence d'accord, l'économie britannique s'en sorte plutôt mieux que les économies restées dans le giron de l'Union.
Il faut vraiment le voir pour le croire. Prochaine étape : si le Brexit se produit, le monstre du Loch Ness viendra vous bouffer pendant la nuit.
Morceaux choisi :
En réalité, sur de nombreux points, la politique économique portugaise prend le contre-pied total de celle qui est recommandée par Bruxelles et appliquée par Berlin ou Paris depuis plusieurs années. Le budget 2018 du Portugal prévoit ainsi une hausse des pensions de retraite, un programme de valorisation de la fonction publique ou encore, bien loin de la théorie du ruissellement, une diminution d'impôts pour les classes moyennes. Tandis que Bruxelles théorise et impose une doctrine de rigueur reposant notamment sur la baisse des salaires et la réduction drastique des dépenses sociales, le Portugal semble ainsi contredire toutes les leçons européennes en matière économique.
Paradoxe très européen : les deux défenseurs les plus zélés de la doctrine économique de Bruxelles, Berlin et Paris, sont loin d'être les mieux placés pour indiquer la voie. Avec une croissance qui ralentit, une consommation en baisse et des investissements moindres au premier trimestre 2018, la France et l'Allemagne pourraient se montrer moins sûres d'elles. Et pourtant, le modèle allemand jouit toujours d'une publicité exceptionnelle partout en Europe et Emmanuel Macron envisage plus que jamais de prendre le leadership d'une UE 2.0.
C'est sûrement un coup des russes là aussi pour saper les fondements de l'Union Européenne.
Dernières nouvelles du Brexit : Dominic Raab, le nouveau ministre du Brexit (suite à la démission de David Davis) fait enfin valoir la position forte de la Grande-Bretagne dans les négociations de sortie, en menaçant l'UE de ne pas payer les 40 milliards d'euros qu'elle doit si un accord commercial n'est pas trouvé avant la date limite.
Cette somme est due par la Grande-Bretagne à l'UE du fait de son statut de contributeur net au budget européen. Elle aurait dû le payer de toute façon si elle était restée dans l'UE. Il ne s'agit donc en aucun cas d'une punition de l'UE envers l'UK, mais bien au contraire d'un moyen de pression de l'UK sur l'UE.
Emission sur l'Union Européenne diffusée sur Le Média.
Les invités :
Une fois la première partie passée, la suite est assez savoureuse. Les questions du présentateur sont tellement inattendues et bienvenues, que les représentants de FI et UDI ne savent plus quoi inventer pour noyer le poisson.
Si on pouvait avoir le même genre de questions sur les média télévisuels, le débat serait sans nul doute d'une autre teneur !