Une réflexion honnête et intelligente de 2CCR sur la liberté de la presse avec beaucoup de citations en prime.
Je copie-colle :
" LORSQUE LES MOTS PERDENT LEUR SENS …
Publié le septembre 23, 2015 par 2ccr
Si les mots ont un sens, leur mauvaise utilisation peut nuire gravement à la démocratie. La manipulation du langage est une constante de tous les régimes totalitaires. Cela leur permet de changer le monde à leur avantage. Aucun mot n’est anodin, surtout utilisé par des spécialistes en communication. Il y a les classiques comme « la guerre propre » ou « la moto verte ». A l’internationale, lorsque l’armée américaine ou israélienne bombarde par exemple toute une population, il s’agit, d’une simple « incursion », ou une d’une « frappe préventive », les victimes civiles sont, elles, des « dommages collatéraux ». La résistance palestinienne ou irakienne est réduite au rang de « terrorisme », et la critique d’Israël devient un acte d’ « antisémitisme ». Mais cette nouvelle fraude des mots est utilisée quotidiennement pour nous façonner et nous faire accepter le système tel qu’il est.
Pour faire croire que dans une entreprise tout le monde est logé à la même enseigne, on ne parle plus de salariés mais de : «collaborateurs». Bien sûr parfois il arrive que l’on soit obligé de se séparer de ses collaborateurs, lorsque par exemple les actionnaires demandent plus de dividendes, pardon, lorsque que l’on veut consolider l’entreprise pour lui permettre d’affronter la concurrence. On licencie moins (bien), mais on restructure plus ! Les «restructurations» sont obligatoires pour faire face aux défis de notre temps : c’est à dire une meilleure exploitation des salariés. On se sépare donc d’une partie de ses collaborateurs, et pour ceux qui restent on négocie «la flexibilité», que l’on peut traduire par la mise à la disposition de l’employeur, ce que l’on appelait autrefois exploitation patronale. Bien sûr si une entreprise est obligé d’organiser un licenciement collectif, c’est pour le bien être des salariés, c’est pourquoi l’on parle de « plan de sauvegarde de l’emploi »!
Il faut aussi améliorer la «communication», c’est à dire intensifier la propagande du Medef via le gouvernement et les différents médias pour baisser «les charges patronales», autrefois dénommées cotisations sociales patronales. Faire comprendre aux salariés que leurs «acquis sociaux» doivent être supprimés pour faire face aux difficultés de l’entreprise et affronter la mondialisation. En clair pour rémunérer grassement les actionnaires avec des stocks options, des bonus et des parachutes dorés.
Répéter inlassablement que les caisses sont vides que «l’état providence» ne peut pas tout. Mais peut-être devrions nous plutôt parler d’état re-distributeur, ce qui sous-entend que s’il y a redistribution c’est qu’au départ il y a des inégalités. Et l’on retombe sur l’épineux problème du partage des richesses. Et comme la redistribution ne se fait que dans un sens, il faut en conclure que la providence ne se fait que pour une poignée de privilégiés proches du pouvoir, pour lesquels les caisses ne sont jamais vides !
Pour faire avancer le pays nos gouvernants parlent constamment de «réforme de l’état», que l’on peut traduire par destruction des services publics. Ceci dans le but de brader la santé, l’éducation, l’énergie … aux entreprises des amis choisis par le pouvoir. Ces entreprises auront des collaborateurs, et pour améliorer la rentabilité on effectuera des restructurations. La baisse des charges et la flexibilité ne suffisant pas, l’Etat providence, qui fonctionne très bien pour eux, viendra à leur secours, et le contribuable mettra la main à la poche. En bref, le public finance le privé, mais chut … il ne faut utiliser que le politiquement correct, aussi il est préférable de dire que ce sont les fonctionnaires qui coutent cher à l’état !
Il faut sortir le pays de «l’immobilisme», attention ne pas croire que l’on parle de ces familles qui sont aux affaires depuis des générations. Non, on parle de ces millions de travailleurs qui après de difficiles luttes ont réussi à améliorer leurs conditions. Cela n’a jamais plu à une droite revancharde. D’ailleurs attention, la police ne cogne pas sur les manifestants, elle intervient seulement de manière « musclé ». De même, les grévistes qui s’opposent aux « réformes » font preuve de « crispation », et tout le monde sait que la grève est une « prise d’otages », quant aux brèves séquestrations de patrons cela s’appelle des « violences », voire des « actes terroristes »… et bien sûr, la violence des licenciement est légitime car elle s’inscrit dans la loi voulu et voté par … le Medef, pour le bien de tous !
Après toutes ces réformes vous avez de grandes chances de vous retrouver au chômage, c’est à dire en «période d’inactivité». Et là vous risquez de culpabiliser car qui dit inactif dit un peu fainéant. Mais le bon côté de la chose, c’est que même si vous êtes au fond du trou, que vous devenez un déchet, sachez que maintenant avec le parler écologique on «valorise les déchets». Evidemment, certain « irréalistes » ou « irresponsables », vont vous dire qu’il existe des alternatives à l’orthodoxie économique ou politique, mais vous savez que ce n’est pas vrai et de vous-même vous les qualifierez de « bisounours », d' »utopistes, ou alors de … gauchistes !
«Lorsque les mots perdent leurs sens, les gens perdent leur liberté»………CONFUCIUS "
Parce qu'ils sont coulent les politiciens chez nos amis Américains sur tout en Californie !
Une vidéo sur une conférence parlant du travail, des salaires et de leurs liens avec l'économie
Un article de 2CCR. Cela fait longtemps. Ce dernier porte sur le niveau de vie des ultra-pauvres aux États-Unis. Vous savez, à peine 1 million de personnes sans abris et 60 millions qui peinent à acheter leur nourriture.
Outch ! Ça c'est de la parabole !!! Je la recopie ici au cas où tellement elle est pertinente pour expliquer notre situation économique pourrie.
DES DETTES ET DES ÂNES
Un inconnu se présenta un beau jour dans un village et il offrit, à tous ses habitants, 100 € pour chaque âne que ceux-ci voudraient bien lui vendre. Une bonne partie des habitants lui vendirent aussitôt leurs ânes.
Il revint le lendemain dans ce même village et offrit un prix encore plus élevé, soit 150 €, pour chaque âne, et une fois encore une grande partie des habitants lui vendirent leur âne. Les jours suivants, il offrit 300 € et les habitants qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.
Constatant qu’il ne restait plus un seul âne dans le village, il offrit 500 € par tête en faisant savoir qu’il passerait les acheter dans huit jours et il quitta le village. Mais le lendemain, il envoya sur place son associé avec les ânes qu’il avait achetés dans ce même village et avec ordre de les proposer à 400 € l’unité.
Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois achetèrent ses ânes à 400 € par tête et celui qui n’avait pas assez d’argent en emprunta. Au bout du compte, les habitants du village achetèrent tous les ânes du canton.
Comme il fallait s’y attendre, cet associé disparut tout comme avait disparu son collègue et plus jamais on ne les revit. Résultat : le village se retrouva plein d’ânes et endetté jusqu’au cou.
Observons la suite des évènements :
Ceux qui avaient emprunté de l’argent ne pouvant plus revendre leurs ânes furent dans l’incapacité de rembourser leur emprunt. Et ceux qui avaient prêté l’argent vinrent se plaindre auprès de la Municipalité en expliquant que s’ils ne rentraient pas dans leurs fonds, ils seraient ruinés et que, comme ils ne pourraient plus continuer à prêter de l’argent, c’est tout le village qui connaîtrait la ruine.
Pour que les prêteurs ne se retrouvent pas en banqueroute, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour payer leurs dettes, le donna aux prêteurs. Mais ces derniers, même après avoir retrouvé une grande partie de leurs fonds, ne firent pas un trait sur les dettes des habitants du village lequel continua à être tout aussi endetté qu’avant. Le Maire dilapida le budget de la commune laquelle se retrouva également endettée. Alors il se tourna vers les autres communes et leur demanda de l’argent, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient pas l’aider parce que puisqu’elle était ruinée, elles n’étaient pas sûres de pouvoir récupérer les sommes qu’elles lui prêteraient.
Résultat : Les petits malins du début de l’histoire sont pleins aux as. Les prêteurs ont vu leurs gains assurés et, désormais, un tas de gens leur verseront les remboursements d’emprunts avec les intérêts et ces prêteurs auront, en outre, un titre de propriété sur des ânes désormais dévalués avec lesquels jamais les habitants du village ne parviendront à éponger la totalité de leurs dettes. Beaucoup de gens sont ruinés et ont définitivement perdu leur âne. La Mairie est également ruinée.
Conséquence : Pour essayer de résoudre la crise, et sauver le peu qu’il reste, la Mairie baissa le salaire de ses fonctionnaires, supprima les services sociaux, privatisa l’école et augmenta les impôts !
Un article que j'avais backupé en son temps. Instructif au possible !
Une vision très bien exposée de pourquoi les gens en viennent à se droguer.