Je recopie :
Ces trois graphies représentent conventionnellement trois « interjections » distinctes, qui ne correspondent en réalité dans la langue orale qu'à une seule exclamation, [o], prononcée comme un o plus ou moins explosif, plus ou moins fermé et plus ou moins long. Les valeurs que l'on attribue par tradition à ces trois graphies sont les suivantes.
Ô (avec un accent circonflexe ; n'est jamais suivi immédiatement d'un point d'exclamation) sert à interpeller, à invoquer un être ou une chose, ou à souligner, dans un registre littéraire et emphatique, l'expression d'un sentiment intense (admiration, joie, douleur, etc.) : « Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! » (Corneille). « Ô inquiétudes nouvelles ! » (A. Gide). « Ô trois fois chère solitude » (A. de Musset).
Oh (toujours immédiatement suivi d'un point d'exclamation) marque la surprise, l'admiration, la supplication, l'indignation, l'hostilité, le dégoût, etc. ; sert à souligner une affirmation, une émotion, une restriction ; sert à appeler ou à interpeller : « Oh ! C'est curieux... Je n'aurais jamais cru » (Colette). « Oh ! La bonne odeur de soupe au fromage » (A. Daudet). « Oh ! mon père, grâce ! pardonnez-moi » (P. Mérimée). « Oh ! Jouissons encore un peu, naïvement, de ces beaux actes ! » (P. Valéry). « Enfants ! Oh ! Revenez ! » (V. Hugo).
Ho (toujours immédiatement suivi d'un point d'exclamation) sert à appeler, à interpeller : ho ! qui va là ? ; ho ! hisse !
On voit que les différences qui séparent ces trois interjections sont minimes.
@Mydjey j'ai rarement été autant d'accord sur un poste qui parle de français. Plus la retranscription des phonèmes est difficile et plus ceux qui maîtrisent cette retranscription le font par escalade de l'engagement à mon avis. C'est aussi une façon de se démarquer face aux autres, mais qui n'apporte pas de gain réel au final. Et puis c'est une arme de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie qui ont les moyens d'y initier leurs enfants par rapport aux prolétaires et aux immigrés.
Il n'y a rien de mieux pour une langue écrite que des règles simples et sans exception pour retranscrire des sons, c'est le cas du rōmaji, c'est-à-dire le Japonais retranscris à l'aide de notre alphabet. Juste . Pas . D'exception !
Pour moi c'est comme un framework, si le bazar m'oblige à apprendre toutes les sous-routines, fonctions et API et d'avoir parcouru tous les méandres d'une documentation imbitable alors c'est juste no go. Et c'est précisément ce qu'est le français à l'écrit, une sorte de tas de boue d'un autre âge maintenu bon an, mal an car pas le choix, le legacy est trop gros pour être refacto en une fois (sans parler de la conduite du changement).
Je parle plusieurs langues dont l'anglais. Je voyage dans des pays anglo-saxons et j'ai des amis là-bas donc sur le principe ça peut m'être utile une carte d'identité bilingue aux contrôles douaniers.
Par contre se pose d'autres questions.
Une amie d'origine chinoise et à présent française m'apprenait l'an passé qu'il est de l'intérêt géo-politique d'un pays d'exporter sa propre langue, que ce soit au niveau de ses documents mais aussi et surtout au niveau des textes de loi et des normes car cela permet à ses entreprises d'investir plus facilement un marché étranger. Bref, la langue d'un pays est avec sa monnaie une arme qu'elle emploie à l'international.
Même si je suis à peu près certaine que l'Académie française réagit par chauvinisme ici, je peux rejoindre sa posture mais pas du tout pour les mêmes raisons.
En effet, du point de vue du pays l'idée ne me semble pas bonne car cela fait reculer la position de la France à l'avantage de deux pays avec lesquels elle est en concurrence sur tous ses secteurs : les USA et le Royaume-Uni.
Il faut faire attention @Sebsauvage de ne pas tomber dans de la morale, car cela nous fait exclusivement réagir à grand coup de pathos en mettant de côté tout logos. Notre intérêt est que les autres pays aient une carte leur-langue/français et non l'inverse !
Je prends cela pour une tentative de plus de faire disparaître petit à petit la culture française en commençant par réduire la place de sa propre langue dans ses propres documents...
Bref, le changement ne veut pas dire le progrès, tout comme le conservatisme n'est pas synonyme de rétrograde. Encore une fois pathos et morale n'ont rien à faire en (géo-)politique, etc.
@Animal le lien vers le TEDx "La faute de l'orthographe" dans mon post précédent n'a pas bien été copié-collé, c'est à présent corrigé.
Je t'invite à le consulter pour que nous discutions ensuite de la suppression de ces exceptions absconses, uniquement créées pour le bon plaisir des bourgeois et des nobles, désireux de se faire valoir par rapport à ce bas peuple fait de pouilleux.
À cela s'ajoute les erreurs commises par les scribes et autres moines copistes qui sont devenues par la suite une "règle". Abrogeons cet héritage malheureux et utilisons nos neuronnes pour des choses bien plus utiles et cessons d'éliminer les jeunes prolos sous le prétexte fallacieux qu'ils ne maîtrisent pas la complexité d'une langue dont l'objet est avant tout d'être un marqueur social ainsi qu'un critère d'exclusion allant à leur encontre.
Après toi-même en tant que bourgeois de la langue, serais-tu prêt à abandonner tes privilèges au bénéfice du plus grand nombre ? Te voilà du côté des 1%... Difficile n'est-ce pas ?
Un indice, c'est aussi le cas de Macron, pour cela et d'autres choses...
@Animal ok mais préserver le français en lui intégrant l'écriture inclusive alors sinon pas question !
Je précise pour ceux... pardon "celleux" qui me lisent que je suis pour une modification du français mais visant à sa simplification, donc très loin de ce que prône l'écriture soit-disant "inclusive" mais qui ne pourra jamais inclure tout ce qui devrait l'être #VoeuPieux #FauxConceptSociologique ; notamment la suppression pure et simple des exceptions et la standardisation de l'écriture des syllabes. Je vous renvoie à ce post de @Doudou et ce TEDx.
Bravo à notre @Chlouchloutte chérie qui devient officiellement Directrice et non plus Directeur \(^__^)/
Not only is ‘Je suis excité’ not the appropriate way to convey excitement in French, but there seems to be no real way to express it at all.
Merci à Chlouchloutte, j'ai pu apprendre des choses sur moi-même. C'est excitant ٩(◕‿◕。)۶
Je plussoie ! Cela rejoint un concept simple porté par la première règle de l'Espérant : il n'y a pas d'exception !
Nous pensons avec nos mots et notre langue, nous échangeons des concepts via tout cela. Si le format d'échange est ultra compliqué (coucou XLST / XML) alors ce sera bien pour les théoriciens de la transformations des langages, mais ce sera une perte net de temps et d'énergie pour tous les autres qui n'ont pas que ça à faire que de s'intéresser à des "règles graphiques arbitraires". Car oui, les règles d'accord du participe passé de l'auxiliaire avoir sont totalement arbitraires.
L'exemple de l'article est parlant :
J’ai englouti les coquillettes hier soir.
Les coquillettes que j’ai englouties hier soir.
Les coquillettes, j'en ai en englouti hier soir.
Z'avez vu ? Il y a une exception à l'intérieur de l'exception. C'est ce que l'on appelle en informatique, du code de merde. Voilà.