À la suite de l'appel de la CGT à la grève générale le mardi 5 février, François Boulo, porte-parole des Gilets jaunes de Rouen, appelle à une grève générale illimitée.
Je relais l'info en ajoutant que Macron tente de supprimer le droit de manifester par voies administratives (puisqu'il se ferait rejeter par le conseil constitutionnel s'il modifiait la loi).
Je sais que les manifestations répétées des Gilets Jaunes gênent une partie de la population, et peut-être en faites vous partie, mais à quel moment trouveriez-vous légitime de supprimer le droit de grève sous l'impulsion d'un seul homme et au détriment de tous les autres ?
Je cite la fin de l'article :
"Il est temps pour les citoyens de s’interroger quand autant d’experts sont unanimement contre un projet de loi, et les députés quasi-unanimement pour.
La seule vraie question, c’est celle du secret de nos correspondances. La démocratie, dans laquelle nous vivons et telle que nous la connaissons, n’a pu émerger que grâce au secret des correspondances. De nombreux cahiers de doléances de 1789 réclamaient le droit au secret des courriers17. Il est grave que ce droit fondamental, qui protège les citoyens contre les abus de l’Etat, soit aujourd’hui supprimé.
Voulez-vous que des fichiers nominatifs soient constitués sur vous ? Au motif que vous ayez eu un jour un comportement jugé suspect par des critères secrets. Dans ce fichier sera listé toutes vos métadonnées. Pas vos mails donc, mais la liste de vos destinataires. Pas vos profils sur des sites, mais la date et l’heure de chacune de vos connexions à Meetic.
Le propre d’un fichier, c’est de rester.
Le propre d’un fichier, c’est d’être consulté. Diffusé. Utilisé pour influencer. Faire chanter. Qui sait ?
J’exagère ? Les pirates informatiques sont nombreux. La presse rapporte chaque semaine des intrusions massives dans les systèmes des Etats et des entreprises. Les boîtes noires installées sur l’ensemble de notre réseau seront piratées. La question n’est pas “si”, la question est “quand”.
Je refuse que le gouvernement, quel que soit le parti au pouvoir18, ait accès à de tels outils sans même le contrôle indépendant des juges.
Et vous ?"