Non @Timo tu commets une erreur.
Cependant celle-ci n'est pas de ton fait mais est due à la propagande mise en place par l'hyper-bourgeoisie et qui a déformé notre perception des cotisations et du fonctionnement du système de retraite.
Pré-requis
-
Dans les cotisations, il n'existe pas de part payée par le salarié, en réalité tout est payé par le parton. On parle de "part patronale" et de "part salariale" parce que l'une est indexée sur le coût du salarié et l'autre sur le salaire perçu. Mais au final, c'est bien une partie de la marge que se fait le patron sur le dos de ses salariés qui part dans les retraites de nos parents et ce n'est jamais l'argent du salarié.
-
Le montant de cotisation versé pour un salarié n'a absolument rien à voir avec la retraite perçu par ce salarié puisque les cotisations ne sont pas confiées à des instituts financiers pour être redonnés avec intérêts aux cotisants au moment de leur retraite. En effet, les cotisations partent directement dans la poche des retraités, sans intermédiaires en dehors des URSSAF qui sont un ensemble décentralisé d'associations à but non lucratif. C'est la raison pour laquelle l'oligarchie financière veut absolument détruire ce système qui échappe totalement à son contrôle. #AmbroiseCroizat #CommunismeFrançais
Synthétisons l'argument
A l'origine cela vient de Jean-Pierre RAFFARIN qui expliquait que :
- 1970 : 3 travailleurs pour 1 retraité => Ratio de 3 pour 1 Tout va bien :D
- 2030 : 1 travailleur pour 1 retraité => Ratio de 1 pour 1 C'est chaud :/
- 2090 : 1 travailleur pour 3 retraité => Ratio de 1 pour 3 On va tous mourir :'(
Analogie (de Bernard Friot)
En France, nous avions :
- 1905 : ~2 500 000 paysans pour nourrir ~40 000 000 de français
- 2025 : ~500 000 paysans pour nourrir ~67 500 000 de français
=> Pourquoi n'a-t-on pas connu une immense famine ? Ça suit pourtant la même trajectoire... Plus de monde à servir pour moins de travailleurs !
En réalité, la quantité de nourriture produite dépend de l'évolution de la productivité des paysans. Grâce à la mécanisation, puis la robotisation, et la chimie, 1 paysan produit beaucoup plus de nourriture en 2025 qu'en 1905, et donc il peut nourrir beaucoup plus de personnes car il produit beaucoup plus pour le même effort !
Et ce qui marche pour le secteur agricole marche pour tous les secteurs d'activité. Le travailleur d'aujourd'hui, grâce à la robotisation et maintenant l'IA, produit beaucoup plus que le travailleur d'avant.
Et quand on ajuste le gain à la productivité nous obtenons ceci :
- 2030 : 1 travailleur + (2 robots équivalents travailleurs) = 3 pour 1 retraité => Ratio de 3 pour 1 Tout va bien :D
Mais d'où vient le problème alors ?
Élémentaire mon cher Waston, l’actionnariat s'accapare les gains à la productivité et ne redistribue pas la richesse tirée de ces gains aux salariés, et donc aux cotisations, et in fine aux retraités.
D'ailleurs un shaarliste a posté quelque chose expliquant ce phénomène, j'aurais dû noter le lien car son explication était claire et concise.
Bref, nous le constatons tous face à l'accroissement considérable de la fortune des 1% et dans une moindre mesure des 10% les plus riches, tandis que les 90% des autres voient leurs revenus et patrimoine s'effriter pour ne pas dire disparaître d'année en année.
Il s'agit donc bien d'un problème politique et non de financement !
On est dimanche, il est 22h... Ce soir c'est non mais demain je le ferai et je forcerai ma moitié à le faire aussi !
J'en profite pour demander à @Doudou, @Animal & tous les autres de le faire aussi. J'ai déjà vu avec @Kysofer et non seulement il ne vous demandera pas de rembourser les 50% à l'entreprise mais il va mettre la main à la poche également.
Rien que notre petit groupe peut reverser dans les 800€ à lui seul à la caisse des grévistes et ce sans débourser un sou. Il faut le faire !
Et au vu de nos niveaux de vie respectifs, nous pourrions doubler cette somme sans problème avec des dons personnels. Je vous harcèlerai avec ça dès demain, c'est vraiment important.
Lisez cet article si vous le pouvez.
En voici un résumé des idées que je partage totalement tant sur leur fond que sur leur forme :
-
Travailler moins longtemps c'est travailler moins tout court. En ce sens, augmenter le nombre d'annuités revient strictement au même que revenir à la semaine de 44 heures. Qui souhaite ça ?
-
Augmenter l'âge de départ à la retraite revient à augmenter le nombre d'actifs dans un pays déjà saturé et dont la conséquence est déjà ~9 millions de chômeurs toutes catégories confondues (en général les TF1 like ne parlent que de la première catégorie autour des 3,5 millions). Qui souhaite augmenter le chômage dans le pays ?
-
Inciter les plus riches à ne plus cotiser dans le système par répartition (avec la réforme cotiser au-dessus de 10K€ / mois ne sera plus comptabilisé pour votre retraite) implique que ce dernier sera déficitaire et donc incapable de subvenir au besoin, imposant de facto la retraite par capitalisation. Qui souhaite que sa retraite soit jouée sur les marchés financiers avec toutes les incertitudes que cela comprends ?
@Animal : cela fait trois fois que je relis ton post et je pense qu'il doit s'agir de l'un de tes meilleurs.
J'espère qu'il en inspirera d'autres autant qu'il m'inspire moi.
Quel bel article de Grise Bouille dont la première étape est de poser la seule question pour parler du problème : Mais en vrai, on nous parle du problème du chômage... Mais ça veut dire quoi "problème du chômage" en sachant que la caisse de cotisation au chômage (cf. UNEDIC) est excédentaire de 5 milliards d'euros ?
En gros, qui plombe les finances de l'UNEDIC dont les caisses, les allocations et la distribution de l'argent sont parfaitement gérés et dont les coûts de fonctionnement sont les moins élevés au monde.
La suite est dans l'article.
Le Président d'une SASU ne cotise pas à l'UNEDIC. Camory, cela s'ajoute à l'argumentaire expliquant que les dividendes d'une SASU sont cumulables avec l'ARE de Pôle-Emploi.
Comment calculer sa taxation sur dividendes en SAS et SASU.
Un comparatif SAS vs SARL. Je me le garde sous le coude car il mesure laquelle des deux structures est la plus adaptée en fonction des rémunérations qui sont faites.