Je suis une grande fan de Kimi no na wa, j'aime tout dans ce film et souvent les gens qui ne l'ont pas vu ont du mal de comprendre pourquoi je suis intarissable à son sujet. Alors j'essaie de leur expliquer mes impressions :
- Je leur raconte de l'histoire.
- Je leur évoque de l'émotion.
- Je leur décrit l'animation.
- Je leur parle la poésie.
- Je leur explique l'univers fantastique / mystique.
Dans la majorité des cas ils me disent ok ça à l'air d'être un bon film mais ça reste un "dessin animé", puis les clichés font le reste #EtÇaMeRendTrèsTriste
Mais pourquoi Kimi no na wa me touche-t-il autant ? Peut-être parce que pour moi ce n'est pas un film mais qu'il représente une expérience esthétique comme dirait @Kysofer ; et une expérience esthétique ça ne se décrit pas, ça s'éprouve, ça se vit, ça interagit avec votre être profond.
Aussi, j'aimerais vous faire partager un petit peu de cela au travers de cet extrait (sans spoil) de 15 secondes qui relate bien toute une part de ce truc que je pourrais appeler la "magie", la "beauté" ou encore la "poésie" mais qui finalement demeure indescriptible pour moi :
Mes amis le savent, je suis toutes les vidéos que peut produire le vidéaste Trouble Fait. Dans l'une de ces vidéos, on peut y lire un Extrait du cahier de doléances des paysans de Culmont, 1789 que je vous ai recopié ici :
Sire, nous sommes écrasés par les impôts ! Nous vous avons donné jusqu'à présent une partie de notre pain et il va bientôt nous manquer.
Si vous voyiez les pauvres maisons que nous habitons, la pauvre nourriture que nous prenons, vous en seriez touché.
Ce qui nous fait bien de la peine, c'est que ceux qui ont le plus de richesse payent le moins. Nous payons l'impôt, les multi-nationales et les évadés fiscaux ne payent rien de tout cela.
Est-ce que chacun ne doit pas payer selon ses possibilités ?
Bon ok, Trouble Fait a triché puisqu'il faut remplacer les mots "les multi-nationales et les évadés fiscaux" par "le clergé et la noblesse" ; mais en faisant cela il nous pose les questions suivantes :
- Étiez-vous d'accord pour que la révolution se passe en 1789 ?
- Pensez-vous que vous aussi vous vous seriez révolté en 1789 ?
- Si oui, pourquoi n'êtes-vous pas du côté des Gilets Jaunes qui partagent les mêmes raisons, 230 ans plus tard ?
Et c'est à cet instant que tous ceux qui sont "contre les Gilets Jaunes" devraient se rendre compte qu'il sont a minima des classes moyennes supérieures voire qu'ils font partis de la petite bourgeoisie.
Bernard Blier résume le travail selon Marcon en 45 second. Ce fût réalisé il y a 40 ans, en 1967 dans Un Idiot à Paris
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