L'introduction seule m'a convaincu de regarder le documentaire en entier. Celui-ci démarre en faisant des constats du fonctionnement actuel dans les entreprises. On découvre alors que toutes les pratiques qui nous horripilent sont recensées dans le Manuel de sabotage simple sur le terrain, et qu'il s'agit de différentes stratégies pensées dans le but d'alourdir le système à tel point qu'il est supposé s'effondrer.
La rhétorique de guerre adoptée par le gouvernement.
Et aussi celui-là sur les hôpitaux que je n'avais pas vu .
Est-ce que quelqu'un est étonné ?
Une autre illustration de l'automatisation en cours avec Walmart.
Mon passage préféré :
If you're currently employed in one of these industries – now would be the time to get reskilled for a high-demanding job.
Comme si les gens étaient interchangeables, et pouvaient passer du jour au lendemain d'un travail de caissier à celui de plombier ou ingénieur sans aucune formation... Une légende tenace toujours en vigueur chez les ultra-liberaux.
Les démarches afin de pouvoir travailler en Suisse.
Une étude sur le marché du travail allemand, sortie en juillet 2017. Ca parle des réformes Hartz, et des prétendus bienfaits pour l'économie allemande. En réalité, les pays de l'est sont devenus les vaches à lait de l'Allemagne, tout en maintenant les salaires bas dans le pays.
Interview intéressante. Le livre de la dame doit valoir le détour également.
Question:
Selon vous, le vrai visage de ce "nouveau monde" incarné par les start-up d'aujourd'hui n'est en réalité que le reflet d'un "capitalisme sauvage". Vous allez même jusqu'à comparer leur fonctionnement avec celui d'une "dictature totalitaire" et d'un "régime despotique". C'est-à-dire?
Réponse:
Tout à fait. C'est une forme d'organisation totalitaire, voire même sectaire. Dans ces structures, il y a la reproduction d'un même schéma avec un leader charismatique, incarné généralement par le fondateur de la société, autour duquel se crée un culte de la personnalité. Vous avez ensuite l'adoption d'un langage commun généralement bourré d'anglicismes, d'euphémismes et de superlatifs décuplés qui se propagent à une vitesse folle. Les titres de postes eux-mêmes [en référence à certains cités dans son livre: "office manager", "assistant talent recruiter", "growth hacker", NDLR] servent la plupart du temps soit à enjoliver un job banal, soit à masquer une précarité. Plusieurs process sont souvent rebaptisés avec des noms qui se veulent savants mais sont au final très creux. Ajoutés à cette novlangue, des rituels communs, des valeurs communes, une culture d'entreprise commune ou encore une surveillance omniprésente des résultats. Ce qui est assez proche selon moi d'un système totalitaire.... et d'autant plus hypocrite de la part d'entrepreneurs prônant la liberté à tous les étages et qui se révèlent dans les faits plus que liberticides.
Merkel qui défend les intérêts de l'Allemagne? Mais quelle égoïste! Quelle anti-européenne!
Si seulement Sarkozi et Hollande avaient pu prévenir Macron (et ses électeurs).