Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce ne sont pas les États-Unis qui ont initié les hostilités avec l'Iran. Leur participation dans ce cadre est arrivée bien plus tard.
Ce sont en effet les britanniques, en 1872, qui ont mis la main sur les ressources de ce pays, devenant les dirigeants officieux de sa politique économique et d'exportation. Puis, comme dans la plupart des affaires touchant le Moyen-Orient, il s'est agit de contrôler la production de pétrole, les Iraniens n'ayant pas leur mot à dire sur quoi que ce soit. On remarquera d'ailleurs le rôle essentiel de Winston Churchill dans l'accaparement de ces ressources. Jusqu'au jour où les Iraniens en ont eu assez de se faire dépouiller par l'empire britannique, et leur ont asséné des gifles diplomatiques dont le retentissement n'a eu d'égal que l'humiliation subie par l'empire.
Il faut savoir que FDR soutint un plan visant à promouvoir la souveraineté de l'Iran. A sa mort il fut remplacé par Truman, qui n'avait pas du tout la même vision des choses. C'est ici que commencèrent les plans de déstabilisation du pays, lorsque Mosaddegh fût élu premier ministre à la fin des années 40. Les services de renseignement britannique et américain mirent alors tout en oeuvre pour échafauder un "changement de régime" (en réalité un coup d'état), qui allait déboucher sur la mort de Mosaddegh en 1967.
Parmi les conséquences de la pandémie, la probabilité d'un effondrement de l'Iran augmente chaque jour. Les sanctions américaines à l'encontre de ce pays depuis des décennies n'auront pas eu raison de sa détermination. Aujourd'hui, sa demande de prêt au FMI, qui comme chacun sait est accompagnée de mesures économiques drastiques (#SouviensToiDeLaGrece), traduit un malaise certain, surtout quand on sait que ce sont les ennemis jurés de l'Iran qui tiennent cette institution.
Réponse : parce que ce sont ceux que les Iraniens préfèrent le plus brûler.
Vous avez des questions sur la situation États-Unis/Iran ?
Voici quelques réponses courtes qui vous permettront de faire la part des choses.
Pour rebondir sur mon post précédent concernant le discours du sous secrétaire à l'Europe et à l'Eurasie, je recommande de lire cet article de Dedefensa qui relate l'intervention de Rick Perry, secrétaire d'État à l'énergie américain, lors d'une conférence de presse avec son homologue Russe.
Tandis qu'il devait s'agir d'une banale intervention, une question d'un journaliste de RT l'a amené à s'exprimer sur l'Iran. Son délire mégalomane sur la puissance américaine et surtout sur la justesse de la vision du monde développée par les Etats Unis à de quoi laisser sans voix.