Quelques questions sur ce sujet :
- Où commence la transhaine ? (je préfère le terme transhaine à transphobie, je pense que la plupart des opposants au mouvement n'ont pas peur des trans)
- Où s'arrête-elle ?
- Qui décide de la limite à ne pas franchir ?
- Pourquoi c'est cette personne qui décide des limites et pas une autre ?
- Actuellement, quelles discriminations s'appliqueraient aux trans et ne seraient pas punies par la loi ?
Par exemple, je considère que les femmes trans sont des hommes qui prétendent être des femmes. Et je considère que la dysphorie de genre est une pathologie. Suis-je au-delà de la limite ? Et si oui pourquoi ?
Dans mon cas, je veux que les trans soient heureux et soient correctement accompagnés, je m'explique : la dysphorie étant une pathologie pour moi, alors la thérapie hormonale et la transformation chirurgicale permettant la transsexualité doivent être couvertes intégralement par la sécu, et c'est non-négociable.
Un accompagnement et une aide aux jeunes trans abandonnés par leur famille doivent être fournis par des assistantes sociales. Une forme de médiation familiale doit être systématique et toujours supportée par la collectivité. J'ajoute que toute discrimination dans la société (travail, école, commerce, voyage, etc) doit être puni par des peines lourdes (financière + incarcération en cas de récidive).
Par contre, je pose une frontière claire et ferme qui oppose le droit des femmes trans à celui des femmes, c'est le droit à disposer d'espaces où nous pouvons êtres entre femmes en non-mixité. Et à mon sens, il y a au moins deux cas de figure importants : le sport et les toilettes/douches accessibles au public.
Mais argumentons car un avis ne vaut rien sans argument.
Pour le sport, s'imaginer que les thérapies hormonales sont à elles seules un outil suffisant pour permettre à une femme trans d'être en compétition contre des femmes, c'est volontairement ou involontairement ignorer que :
- Le cœur des hommes est plus gros.
- Les poumons des hommes sont plus gros.
- L'envergure corporelle des hommes est plus importante.
- La masse corporelle des hommes est plus importante.
- La densité osseuse des hommes est plus importante.
- Les fibres musculaires des hommes, malgré la thérapie hormonale restent plus efficaces (puissance et récupération).
Tout ceci procure un avantage considérable lors des compétitions. In fine, prétendre qu'un shoot aux hormones suffit à aligner les centaines de paramètres qui distinguent les hommes des femmes, c'est nous réduire à de vulgaires poches d’œstrogènes et ça, c'est misogyne.
Pour les toilettes publics, l'argument est totalement différent. Les femmes trans (je ne sais rien des hommes trans) sont inoffensifs et souhaitent le bonheur des femmes comme nous souhaitons le leur. Par contre, parmi les hommes, il y a des prédateurs qui se sont servis, se servent et se serviront d'une opportunité de se faire passer pour des femmes trans, afin de se retrouver seuls avec nous, et nous attaquer dans des endroits à l'abri des regards.
Et malheureusement, ce genre de cas se sont déjà produits aux USA, là où le mouvement a démarré. Le délire va si loin que l'on peut voir à présent des agresseurs sexuels "transitionner" juste avant leur incarcération afin d'être emprisonnés dans des cellules avec des femmes. Et les premiers cas de viols en prison sont déjà arrivés. Prétendre que ce problème n'est pas ou n'est pas grave, ça aussi c'est misogyne.
Bref, laissez-nous le droit d'être en non-mixité, entre femmes nées femmes, dans des espaces qui nous sont réservés.