Je corrige l'erreur : on ne dit pas agents des forces de l'ordre mais agents de l'ordre par la force. C'est plus clair et ça explique mieux à quoi sert cette institution.
Je renvoie ceux qui ne comprendraient pas mon propos au concept de monopôle de la violence légale. En substance celui-ci consiste à dire que toute violence, autre que celle de la police, est obligatoirement illégale puisque seule la police dispose d'une violence qui est considérée comme légale.
Ce qui veut dire que prendre de force une usine pour interrompre immédiatement son activité parce qu'elle rejette sans scrupule et frauduleusement ses déchets toxiques dans une rivière, c'est illégal m'voyez... Vous comprenez sûrement mieux mon malaise avec ce concept de "monopôle de la violence légale" ; surtout lorsque l'on garde en tête la connivence entre "grand patronat" et "élus" qui font barrage à toute action judiciaire dans ce genre de circonstances.
L'autre point consiste à se demander mais où est la limite à cette violence légale ? Parce que... #GiletsJaunes #Morts #Défigurés #MainsArrachés #JambesCoupées #Éborgnés #Mutilés #HandicapésAVie #ToujoursAucuneIncuplationDeLaPolice #18MoisDéjà
Je copie-colle :
" LORSQUE LES MOTS PERDENT LEUR SENS …
Publié le septembre 23, 2015 par 2ccr
Si les mots ont un sens, leur mauvaise utilisation peut nuire gravement à la démocratie. La manipulation du langage est une constante de tous les régimes totalitaires. Cela leur permet de changer le monde à leur avantage. Aucun mot n’est anodin, surtout utilisé par des spécialistes en communication. Il y a les classiques comme « la guerre propre » ou « la moto verte ». A l’internationale, lorsque l’armée américaine ou israélienne bombarde par exemple toute une population, il s’agit, d’une simple « incursion », ou une d’une « frappe préventive », les victimes civiles sont, elles, des « dommages collatéraux ». La résistance palestinienne ou irakienne est réduite au rang de « terrorisme », et la critique d’Israël devient un acte d’ « antisémitisme ». Mais cette nouvelle fraude des mots est utilisée quotidiennement pour nous façonner et nous faire accepter le système tel qu’il est.
Pour faire croire que dans une entreprise tout le monde est logé à la même enseigne, on ne parle plus de salariés mais de : «collaborateurs». Bien sûr parfois il arrive que l’on soit obligé de se séparer de ses collaborateurs, lorsque par exemple les actionnaires demandent plus de dividendes, pardon, lorsque que l’on veut consolider l’entreprise pour lui permettre d’affronter la concurrence. On licencie moins (bien), mais on restructure plus ! Les «restructurations» sont obligatoires pour faire face aux défis de notre temps : c’est à dire une meilleure exploitation des salariés. On se sépare donc d’une partie de ses collaborateurs, et pour ceux qui restent on négocie «la flexibilité», que l’on peut traduire par la mise à la disposition de l’employeur, ce que l’on appelait autrefois exploitation patronale. Bien sûr si une entreprise est obligé d’organiser un licenciement collectif, c’est pour le bien être des salariés, c’est pourquoi l’on parle de « plan de sauvegarde de l’emploi »!
Il faut aussi améliorer la «communication», c’est à dire intensifier la propagande du Medef via le gouvernement et les différents médias pour baisser «les charges patronales», autrefois dénommées cotisations sociales patronales. Faire comprendre aux salariés que leurs «acquis sociaux» doivent être supprimés pour faire face aux difficultés de l’entreprise et affronter la mondialisation. En clair pour rémunérer grassement les actionnaires avec des stocks options, des bonus et des parachutes dorés.
Répéter inlassablement que les caisses sont vides que «l’état providence» ne peut pas tout. Mais peut-être devrions nous plutôt parler d’état re-distributeur, ce qui sous-entend que s’il y a redistribution c’est qu’au départ il y a des inégalités. Et l’on retombe sur l’épineux problème du partage des richesses. Et comme la redistribution ne se fait que dans un sens, il faut en conclure que la providence ne se fait que pour une poignée de privilégiés proches du pouvoir, pour lesquels les caisses ne sont jamais vides !
Pour faire avancer le pays nos gouvernants parlent constamment de «réforme de l’état», que l’on peut traduire par destruction des services publics. Ceci dans le but de brader la santé, l’éducation, l’énergie … aux entreprises des amis choisis par le pouvoir. Ces entreprises auront des collaborateurs, et pour améliorer la rentabilité on effectuera des restructurations. La baisse des charges et la flexibilité ne suffisant pas, l’Etat providence, qui fonctionne très bien pour eux, viendra à leur secours, et le contribuable mettra la main à la poche. En bref, le public finance le privé, mais chut … il ne faut utiliser que le politiquement correct, aussi il est préférable de dire que ce sont les fonctionnaires qui coutent cher à l’état !
Il faut sortir le pays de «l’immobilisme», attention ne pas croire que l’on parle de ces familles qui sont aux affaires depuis des générations. Non, on parle de ces millions de travailleurs qui après de difficiles luttes ont réussi à améliorer leurs conditions. Cela n’a jamais plu à une droite revancharde. D’ailleurs attention, la police ne cogne pas sur les manifestants, elle intervient seulement de manière « musclé ». De même, les grévistes qui s’opposent aux « réformes » font preuve de « crispation », et tout le monde sait que la grève est une « prise d’otages », quant aux brèves séquestrations de patrons cela s’appelle des « violences », voire des « actes terroristes »… et bien sûr, la violence des licenciement est légitime car elle s’inscrit dans la loi voulu et voté par … le Medef, pour le bien de tous !
Après toutes ces réformes vous avez de grandes chances de vous retrouver au chômage, c’est à dire en «période d’inactivité». Et là vous risquez de culpabiliser car qui dit inactif dit un peu fainéant. Mais le bon côté de la chose, c’est que même si vous êtes au fond du trou, que vous devenez un déchet, sachez que maintenant avec le parler écologique on «valorise les déchets». Evidemment, certain « irréalistes » ou « irresponsables », vont vous dire qu’il existe des alternatives à l’orthodoxie économique ou politique, mais vous savez que ce n’est pas vrai et de vous-même vous les qualifierez de « bisounours », d' »utopistes, ou alors de … gauchistes !
«Lorsque les mots perdent leurs sens, les gens perdent leur liberté»………CONFUCIUS "