L'article me pose problème car il met de côté un aspect fondamentale des grèves nippones : les grévistes continuent de travailler mais rendent leurs services gratuits.
Dit autrement, l'équivalent des agents RATP à Tokyo, lorsqu'ils font grève, viennent travailler certes c'est vrai ; et il signifient leur mécontentement par un brassard mais ouvrent les tourniquets pour rendre gratuit l'accès aux trains.
Moralité, ils sont venus au travail et seront donc toujours payés, les clients ne paient rien et les soutiennent dans leur action et c'est le grand patronnât, les décideurs, les hautes sphères crapuleuses qui se trouvent obligées de poser le genoux à terre à cause de l'immense perte engendrée par la grève.
La grève n'est écoutée, les revendications prisent en compte, que si les portes monnaies des 1% sont touchés car souvenez-vous : Payer c'est Voter.
Si c'est vous qui portez seuls le coût de votre grève, alors vous adoptez la plus mauvaise des stratégies. Faites payer ceux qui se goinfrent d'argent, ces êtres cupides pour qui seul le rapport de force évalué dans un devise n'a de valeur. Changez de métrique, arrangez-vous pour satisfaire vos clients et mécontenter vos actionnaires, là votre grève sera utile.
Ah il y a des notions comme ça... Comme la gentillesse, la courtoisie, le partage et même certains parlent "d'humanité aux autres" (c'est la signification même du mot Ubuntu)... Après, si vous vous demandez pourquoi j'ai arrêté d'utiliser ubuntu, la question posée par Octave Klaba résume mon point de vue.