Une fois n'est pas coutume, je relaie du BFMTV. En réalité c'est pour parler du dispositif eCall, intégré à tous les véhicules depuis le 1er avril car tout comme @Sebsauvage je me suis achetée une voiture récemment.
Qu'est-ce que ce "eCall" ?
C'est un dispositif qui se déclenche soit via un bouton SOS, soit en cas de déclenchement de l'airbag. Une fois activé, il peut automatiquement géolocaliser notre voiture et lancer un appel au 112.
Ça a l'air top, quel est le problème ?
La mise en danger de notre vie privée car nous avons (ou aurons pour ceux qui n'ont pas encore changer de voiture) un micro dans nos véhicules. Par dessus tout cela, la géolocalisation est possible de tous nos trajets, et donc le fameux contrôle des vitesses moyennes tant souhaité à l'époque par Nicolas Sarkozy et permettant de verbaliser les automobilistes pour un "dépassement moyen de vitesse".
Le pire, c'est l'intégration par le constructeur d'un tel dispositif pour "nous protéger" (car il faut absolument nous protéger à tout prix et sans nous demander notre avis, comme des gosses en somme) et cette chose est institutionnalisée par la Loi.
Alors à la base ce n'est pas une mauvaise idée du tout, je l'admets ; mais puisqu'il n'y a pas d'implémentation libre, ouverte et interopérable dans les véhicules mais que du close-source. Puisqu'il n'y a pas de protocoles de tests standards garantissant la protection de la vie privée et aucun texte ne visant à punir un constructeur qui bafouerait ces droits et libertés, j'aime très moyennement le truc en fait.
Bref, j'ai un nouveau véhicule avec un traqueur dont l'usage sera tôt ou tard détourné par la mafia parlementaire qui nous gouverne ou par les constructeurs d'automobiles eux-mêmes qui pourront y trouver une source supplémentaire de revenus auprès de nos assureurs par exemple ; et je me demande même si ça n'est pas déjà le cas.
Les assureurs tentent "d'identifier des comportements à risques" en nous espionnant via nos téléphones portables (d'ailleurs, c'est RGPD compilant tout ça ?).
Le but étant d'assurer des gens qui ne prennent aucun risque (c'est donc l'inverse du travail d'un assureur puisque si je ne prends aucun risque, alors pourquoi m'assurer contre quelque chose qui ne m'arrivera jamais, mais bon).
Dans cette société panoptique vers laquelle le capitalisme néo-libéralisé nous pousse, il existe ce même problème de surveillance individuelle de masse pour l'automobile dont mes derniers posts sont là et là.
Selon nos informations, certains des blindés de la gendarmerie disposés pour la première fois dans Paris ce samedi 8 décembre étaient secrètement équipés d’une réserve de liquide incapacitant. Un dispositif radical qui ne devait servir qu'en dernier recours.
Puis-je reprendre un peu de démocrature s'il vous plaît ?