Totalement d'accord avec toi. J'ajouterai que le principe de taxe sur la consommation n'a de sens que pour des gouvernements sans projet.
Je me raccroche à l'idée de Houellebecq qui a presque 20 ans à présent.
1. L'état récupère le droit (exclusif) de créer ET de détruire la monnaie.
L'état aura bien l'exclusivité de ce droit. Donc ça va fâcher les banques. Actuellement elles fabriquent de la monnaie lorsqu'elles octroient un crédit plutôt que de prêter l'argent déposé par les épargnants. Puis elles détruisent l'argent qu'elles ont créé à chaque mensualité. Les intérêts qu'elles prélèvent proviennent de la création monétaire des crédits futurs (merci à nos enfants de se sacrifier pour nous)... Quant à l'argent des épargnants, elles le spéculent en bourse ou s'en servent comme collatéral.
Avec ce retour à la normale, elles pourront spéculer en bourse mais uniquement sur leurs recettes et sur leurs fonds propres, et devront prêter l'argent de leurs épargnants si elles souhaitent faire crédit. Par contre, impossible pour les épargnant d'utiliser leur argent si ce dernier a été prêté... Mais celui-ci étant mobilisé, il sera rapporteur d'intérêts !
Les banques devront donc proposer deux types de comptes : les comptes rémunérés puisque l'argent sera loué à quelqu'un, et les comptes non-rémunérés pour une réserve d'argent toujours disponible. La possibilité de faire crédit n'est plus donné aux banques mais confiée au marché via les épargnants, c'est nettement plus démocratique et horizontal comme mécanique de décision des taux puisque ça repose sur une offre et une demande.
Mais quel bourgeois voudrait ça ?
2. L'état fabrique de la monnaie pour financer ses services publics et ses grands-travaux.
Plus besoin de quémander une pièce sur les marchés financiers. Le rapport de force s'inverse, l'état redevient souverain. Par contre, il faut qu'il organise des projets de société à mener chaque année. Nous passerions d'un gouvernement qui administre à un gouvernement qui entreprend, et c'est un tout autre paradigme.
Évidement c'est impossible tant que la mafia parlementaire à régime électif propagandiste nous gouverne (coucou l'UE/BCE). Il faut que nous votions les lois nous-mêmes pour que ça marche.
L'avantage, c'est que les problèmes de financement des services publics et de la retraite disparaissent immédiatement ! Et les privatisations des services publics aussi...
3. L'état détruit les excédents monétaires périodiquement (tous les mois, trimestres, semestres, années).
L'argent produit par création monétaire ex-nihilo va accentuer le risque d'inflation, pour contrôler l'inflation et non la subir, l'état agira sur la quantité de monnaie qui circule à chaque instant.
Techniquement, si trop de monnaie a été fabriqué pendant une période, alors l'état lève de l'impôt en fonction de cet excédent, ce qui lui permet de faire revenir la quantité excédentaire d'argent pour la détruire.
Si pas assez d'argent a été créé, alors l'état fabrique de nouveau de la monnaie et durant cette période, il n'y a pas d'impôt. C'est sûrement cet aspect qui j'apprécie le plus dans ce système.
Mais bon, Houellebecq a été taxé d'extrême-droite quelque fois par certains radicaux de la gauche progrès/woke, donc même si certaines de ces idées sont bonnes, puisqu'il n'est pas fréquentable, ses idées sont mauvaises c'est évident :'(
Ahhh la France de 1952... En fait, nous avançons quand même... Mais comme des tortues.