La citation du jour :
La compréhension superficielle des gens de bonne volonté est plus frustrante que l'incompréhension totale des gens malintentionnés.
Martin Luther King
Et je repense à toutes les personnes que je côtoie et qui m'expliquent que les Gilets Jaunes ne devraient pas agir comme ça... Alors comment, par les urnes c'est ça ? Et seulement une fois tous les cinq ans alors ? Il faut apprendre à prendre son mal en patience très tôt j'ai l'impression...
Sûrement pensent-ils que les voix des élections ou des référendums comptent ? Comme le référendum du "Non" au traité de Lisbonne peut-être ? Ou la majorité de votes blancs à chaque élection aussi ? Quelle preuve, quel fait faut-il ajouter en plus de tout cela, pour expliquer qu'agir seulement par les urnes lorsque les représentants ne représentent qu'eux-memes est une chose qui ne fonctionne pas ? Je ne sais pas quoi ajouter de plus.
Ce que je sais c'est que la vie est courte et de ce que l'on en sait, nous n'en avons qu'une seule... Alors pourquoi accepter d'en gâcher cinq années, mandats après mandats, élections après élections, lorsqu'il y a autant d'injustices ?
Je me met cette phrase sous le coude :
"Il se disait «extrêmement déçu par le Blanc modéré» le conduisant «à la conclusion regrettable que le principal obstacle que rencontre le Noir dans son élan vers la liberté n'est ni le Ku Klux Klan, ni les ligues de défense des blancs, mais bien le blanc modéré, celui qui s'attache davantage à l'"ordre" qu'à la justice; qui préfère une paix négative, qui se réduit à l'absence de tensions, à une paix positive, qui est la présence de la justice». Il reprochait à ces Blancs de prétendre soutenir les objectifs des militants antiracistes mais contester leurs «méthodes» «de manière paternaliste» pensant pouvoir «décider des étapes par lesquelles un autre homme accédera à la liberté»."
N.B : j'ai viré l'écriture inclusive de la dernière phrase de la citation.
Move Fast and Break Things. Je ne connaissais pas cette méthodologie qui vraisemblablement est contre-productive.
Stephen King sur la richesse et les impôts. Je copie-colle la traduction au cas où ceci serait censuré :
« Lors d’une manifestation en Floride, j’ai souligné que je payais des impôts à hauteur d’environ 28% de mes revenus. Ma question était : “ Comment se fait-il que je ne sois pas taxé à 50% ?”
Ils m’ont dit : “ Fais un chèque et tais-toi !”
Ils m’ont dit : “ Si tu veux payer plus, paye plus. ”
Ils m’ont dit : “ Y en a marre d’entendre parler de ça. ”
Et bien, c’est la merde pour vous les mecs, parce que je ne suis pas fatigué d’en parler. Je connais des gens riches et pourquoi ne pas en parler, puisque je fais partie de ces gens ? C’est vrai qu’une partie des gens riches donnent une part de leurs économies d’impôts à des œuvres de charité […].
Mais ce 1% de personnes charitables ne peut pas tout assumer, il s’agit des responsabilités nationales de l’Amérique : les aides à ses pauvres et à ses malades, l’éducation de ses jeunes, la réparation des infrastructures défaillantes, le remboursement de ses ahurissantes dettes de guerre.
La charité des riches ne peut pas remédier au réchauffement climatique ou baisser le prix de l’essence d’un seul petit centime.
Hé ! Si on se penchait vraiment sur le problème ? La plupart des gens riches paient des impôts à hauteur de 28% et ne donnent pas le reste de leurs revenus à des œuvres de charité.
La plupart des gens riches aiment garder leur thune. Ils ne vident pas leurs comptes en banque et leurs portefeuilles d’investissement. Ils les gardent et les donnent à leurs enfants, aux enfants de leurs enfants. Et ce qu’ils donnent ailleurs ne regardent qu’eux, comme ce que moi et ma femme donnons. C’est l’archétype de la philosophie des riches : ne nous dites pas comment dépenser notre argent, on vous dira comment dépenser le vôtre. […]
Les sénateurs et représentants américains qui refusent, ne serait-ce que d’envisager d’augmenter les impôts des riches, et gémissent comme des bébés geignards (en général sur Fox News) chaque fois que le sujet revient sur le tapis, ne sont pas, pour la plus grande majorité, immensément riches, même si beaucoup d’entre eux sont millionnaires. Simplement, ils idolâtrent les riches.
Ne me demandez pas pourquoi ; je ne les comprends pas non plus, puisque la plupart des riches sont aussi ennuyeux que de la merde de vieux chien mort.
[…] J’imagine que cet amour des conservateurs pour les riches vient de l’idée qu’en Amérique, n’importe qui peut devenir riche s’il travaille dur et qu’il économise ses sous. Mitt Romney l’a dit, en fait :
“Je suis riche et je ne m’excuse pas d’être riche.”
Mais personne ne veut que tu t’excuses Mitt, ce que veulent certains d’entre nous (ceux qui ne sont pas aveuglés par le persiflage de conneries qu’on vomit pour masquer l’idée que les gens riches veulent garder leur satané fric), c’est que tu reconnaisses que tu n’aurais pas pu réussir en Amérique sans l’Amérique. Que tu as eu la chance de naître dans un pays où la mobilité sociale est possible (un sujet sur lequel Barack Obama peut s’exprimer avec le poids de l’expérience), mais où les canaux permettant une telle mobilité ascendante sont de plus en plus bouchés.
Il est injuste de demander à la classe moyenne d’assumer un taux d’impôt disproportionné. Pire qu’injuste ? Putain, mais c’est anti-américain !
Je ne veux pas que tu t’excuses d’être riche, je veux que tu reconnaisses qu’en Amérique, nous devrions tous payer une part d’impôts juste. Que nos cours de civisme ne nous ont jamais appris qu’être Américain signifie : “Désolé les enfants, vous ne pouvez compter que sur vous-mêmes.” Que ceux qui reçoivent beaucoup doivent être forcés de payer dans la même proportion. C’est-à-dire de l’assumer sans se plaindre : cela s’appelle le patriotisme, un mot que les conservateurs adorent utiliser à tout bout de champ tant que ça ne coûte pas un sous à leurs riches bien-aimés.
C’est ce qui doit se passer si l’Amérique veut rester forte et fidèle à ses idéaux. C’est une nécessité pratique et un impératif moral. »
Via Grégory Thibault : http://foualier.gregory-thibault.com/?SJdKhA