Un résumé des événements depuis quelques années.
Quand un agenda politique se confronte aux intérêts de l'économie capitaliste, on voit ressurgir les intérêts des uns et des autres. Il apparaît que certaines entreprises (ou propriétaires d'entreprises) continuent d'ignorer le rôle du client en tant qu'apporteur d'argent, et donc émetteur de ses propres besoins.
Mais comme d'habitude face à un problème de ce genre, il est plus facile de changer les règles du jeu à son avantage ou de blâmer le client, que d'en tirer les leçons qui s'imposent.
Le remplaçant de CentOS. Je garde pour tester quand une version release sortira.
En fait de "libéralisme", les Etats-Unis pourraient en réalité plus se rapprocher du "fascisme économique". Une situation dans laquelle les richesses sont concentrées de plus en plus au détriment du plus grand nombre.
Les opérations de sauvetage dont il est question sont essentiellement portées par les milliardaires propriétaires des méga-corporations, aidés par les lobbys (dont l'activité consiste, je le rappelle, à faire du trafic d'influence). Ces sauvetages consistent en ce que l'état renfloue telle ou telle entreprise.
L'auteur parle de socialisme pour les riches : quand l'état (ie la collectivité) donne de l'argent aux milliardaires (propriétaires des grandes entreprises).
Morceau choisi :
Le fascisme pourrait être défini comme un système de gouvernement corrompu, car il s’agit d’une forme de gouvernement qui ne valorise que certains groupes qui détiennent le pouvoir, et il dévalorise tous les autres groupes. Par conséquent, dans les circonstances actuelles, le type de redistribution des richesses qui a été décrit ci-dessus pour les démocraties ne se produira pas, mais, au contraire, les industries qui sont écrasées par les conséquences de la catastrophe du coronavirus seront laissées à l’abandon, puis noyées, et les industries qui sont stimulées par la catastrophe ne seront pas surtaxées pour en avoir bénéficié. Mais la situation dans les pays fascistes sera encore pire que ce qui vient d’être décrit ici. La redistribution de richesse la plus systématique se produira au niveau financier, où les options auxquelles les gouvernements étaient confrontés lors du krach financier de 2008 réapparaîtront mais avec une intensité encore plus grande : l’opportunité de diriger le renflouement vers les institutions financières géantes, qui avaient détroussé le public et ainsi provoqué la crise, plutôt qu’au public qui avait été escroqué. Pratiquement tous les renflouements ont laissé tranquilles les fraudeurs qui ont énormément augmenté leur fortune personnelle en trompant les investisseurs et les acheteurs de maisons. Pratiquement tous les dommages qu’ils ont causés à leurs victimes n’ont pas été indemnisés et n’ont reçu de ces fraudeurs aucun dédommagement. En d’autres termes : tous les gouvernements étaient réellement fascistes. Ils étaient oligarchiques, pas démocratiques. Ils ont favorisé les fraudeurs de haut niveau, pas le public. Ça, c’est du fascisme.
Suite à cet article, dans lequel il était question de l'augmentation du salaire minimum en Pennsylvanie à 15$ de l'heure, le présent article évoque les représailles des entreprises envers les salariés, afin de limiter leurs pertes dues à cette augmentation du taux horaire.
Comme il n'existe pas d'équivalent de notre CDI (lui aussi en voie de disparition) aux Etats-Unis, les grandes entreprises (comme Whole Foods qui est pris comme exemple dans l'article) gèrent cette intrusion dans leur vie économique d'une façon qui révulserait n'importe quel Français ne faisant pas partie des 1%. Ou en tout cas ça devrait.
L'entreprise a décidé rien moins que de compenser la hausse du salaire minimum par une baisse du nombre d'heures travaillées dans toutes ses filiales, pour tous ses salariés :
Les salariés ne bénéficient donc pas du tout de l'augmentation du taux horaire, voire même perdent de l'argent car les heures en moins surpassent la hausse du taux. Cela vient appuyer l'argument fallacieux très répandu outre-atlantique selon lequel augmenter le salaire minimum fait perdre de l'argent aux travailleurs. Et bien sûr, les salariés doivent faire le même travail en moins de temps.
Pour instaurer un semblant de protection des travailleurs, certaines juridictions, comme les villes de Seattle et San Francisco, ont voté des lois empêchant les entreprises de diminuer le nombre d'heures suite à l'augmentation du taux horaire minimal. Comme il s'agit d'initiatives purement locales, on imagine bien la galère lorsqu'il s'agit d'aller chercher du boulot dans le comté voisin, voire un état limitrophe.
La prochaine fois que vous entendrez parler de la suppression du CDI en France, dîtes vous bien qu'il s'agirait ni plus ni moins que d'un retour à une précarité que nos grand-parents avaient combattu férocement.
Toutes les réformes sociales et professionnelles acquises de haute lutte après la guerre méritent qu'on se battent pour elles.
Un concurrence libre et non faussée qu'ils disaient !
Sans un système éducatif qui fonctionne, sans un système de santé correct, sans des infrastructures de transports et de communication en bon état, sans des réseaux de distribution d’eau ou d’électricité qui soient opérationnels à 100 %, sans un Etat de droit crédible et une justice rapide et efficace, sans une sécurité des biens et des personnes garantie à tout moment... aucune entreprise ne peut espérer produire la moindre richesse.
De la pure logique ? Pas pour tout le monde visiblement.
L'enfer promis aux Britanniques après le Brexit est plus attirant chaque jour...