Résumé succinct du contenu de ce traité :
1) Le traité n'a pas fait l'objet d'une consultation publique. Jamais Macron n'a parlé de signer un traité Franco-Allemand.
2) Le préambule fait référence au traité de l'Elysée signé le 22 janvier 1963 entre Charles de Gaulle et Conrad Adenauer. Ce traité, qui devait associer l'Allemagne et la France, a été complètement dénaturé par l'Allemagne.
3) Deux Etats (la France et l'Allemagne) prennent l'initiative au nom de tous les autres membres de l'UE, d'indiquer la marche à suivre dans l'intégration supranationale. Les autres pays n'ont qu'à suivre.
4) Le traité multiplie les contre-vérités et les mensonges. Par exemple, il est question que la convergence sociale se fasse "par le haut" (salaires, prestations sociales, conditions de travail ...). Ce qui est parfaitement impossible dans un contexte où des zones à très bas coût de salaires côtoient des zones à très haut coût salarial.
5) La convergence économique, fiscale et sociale dont il est question dans l'Article 1er, se réfère par exemple à la suppression de l'ISF, à la démolition du droit du travail ...
6) La France met à disposition de l'Allemagne tout son réseau diplomatique (le deuxième du monde derrière celui des Etats-Unis) contre ... aucun engagement de la part de l'Allemagne. De plus, les intérêts économiques de la France et de l'Allemagne ne sauraient être plus opposés dans tous les domaines, et pourtant ce traité fait comme s'il s'agissait d'une évidence.
7) Par ce traité, la France accepte d'utiliser "tous les moyens à sa dispositions" pour protéger l'Allemagne en cas d'attaque. Cela implique donc l'utilisation de la force nucléaire. Il s'agit d'un alliance automatique comportant tous les risques ayant menés à la Première Guerre Mondiale. Encore une fois, l'Allemagne n'apporte absolument rien en échange.
8) Le traité prévoit un partage des ressources industrielles militaires avec l'Allemagne. Y compris, potentiellement, la force nucléaire. Outre le fait que l'Allemagne s'est vue interdire explicitement de posséder l'arme nucléaire après la guerre, le pays n'apporte, encore une fois,rien en échange. Il est également fait mention de la création d'un Conseil de Sécurité franco-allemand, ce qui fait disparaître la possibilité pour la France de faire ses propres choix de défense.
9) L'Article 5 prévoit de renforcer le lien entre les ministères des affaires étrangères des deux pays. A terme, il serait donc envisageable que l'un des deux pays parle au nom de l'autre. L'Allemagne pourrait aussi bénéficier du siège permanent à l'ONU de la France.
10) Article 6 : cet article prévoit que la France et l'Allemagne coopèrent dans le cadre "de la stabilisation de pays tiers". Autrement dit, il s'agit de se mettre d'accord en cas d'ingérence dans les affaires d'un autre pays (militairement ou économiquement).
11) Article 7: l'Allemagne bénéficie cette fois encore du réseau et de l'influence de la France dans toute l'Afrique francophone. Contrepartie : rien du tout.
12) Article 8: cet article renforce l'assujettissement de la France aux décisions de l'UE, notamment en réaffirmant son devoir de s'exprimer de la même façon que l'UE depuis son siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU.
13) Article 8, alinéa 2 : "L'admission de la République fédérale de l'Allemagne en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies est une priorité de la diplomatie franco-allemande". Après que l'Allemagne s'est vue refusée l'entrée à l'ONU jusqu'en 1973, la France se fait maintenant la porte parole de l'Allemagne, qui lorgne depuis des années sur le siège permanent de la France à l'ONU. La France va-t-elle donc abandonner la force nucléaire ainsi que son siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU ? Sans parler de la faible légitimité de l'Allemagne à réclamer un siège permanent. L'inde, le Brésil, l'Egypte, le Mexique ne méritent-ils pas plus ce siège ?
14) Articles 13, 14 et 15 : les régions frontalières (en l'occurence l'Alsace) risquent, en substance, d'être élevées au rang d'"euro-district", plus liées à l'UE qu'à la France.
15) Article 23 : institution d'un conseil des ministres franco-allemand. Au moins une fois par trimestre, un ministre d'un des deux pays ira assister au conseil des ministres de l'autre pays. Autrement dit, de l'ingérence institutionnalisée.
16) Du point de vue des autres pays de l'UE (et du monde plus généralement), la France est le larbin de l'Allemagne car se soumettant à tous ses désirs sans aucune contrepartie.
Je recommande de voir (ou d'écouter) la vidéo pour avoir toutes les explications détaillées. Une nouvelle fois, Macron et les européistes font figures de traîtres à la nation en s’aplatissant devant l'Allemagne, qui siphonnera tous les avantages détenus encore par la France.
J'ajoute que ce traité ne comporte pas (comme le traité de Maastricht) de clause de sortie. Même si cette clause est réputée exister quand même, l'idée sous-jacente est d'éviter de donner l'idée aux gens que ce traité puisse être dénoncé. La bonne foi incarnée ...