le néerlandais-qui-plane
Désolé @Timo mais j'ai rigolé.
Sinon d'accord avec le propos du poste, les grands propriétaires lucratifs ne sont pas inquiétés par la novlangue "du progrès".
Toutes celles et tous ceux qui ont vécu une relation toxique sauront de quoi je m'apprête à vous parler. Peut-être connaissez vous quelqu'un qui laisse toute place à ses émotions, qui ne met en avant que son ressenti et à côté duquel vous ne pouvez rien dire, vous n'osez plus parler de peur de vous faire sauter à la gorge. Chacun de vos mots peut devenir un prétexte, une arme utilisée par cet interlocuteur pour vous piéger et ensuite vous punir.
À ce stade, surtout lorsque c'est votre conjoint, vous préparez vos paroles dans votre tête avant de prononcer quoi que ce soit et pendant que vous vous exprimez, vous faites attention à ses expressions, à ses gestes, à la moindre de ses crispassions afin de vous dédire juste à temps et vous éviter la punition pour ne pas dire le cataclysme.
Cette torture je l'ai vécu trèèès longtemps, je l'aimais pourtant et de tout mon cœur mais j'étais piégée et j'avais peur de ses réactions en per-ma-nence, vraiment la crainte était omniprésente, toujours là et tout le temps. C'était une relation hautement toxique et même ses propres amis venaient me voir pour me dire que j'avais beaucoup changée, que je m'effaçais plus qu'avant, que je riais beaucoup moins et surtout que j'acceptais des choses "pas normales" selon eux (mais ils ne voulaient pas êtres pris pour cible, alors ils se limitaient à ça et ne lui disait rien).
Aujourd'hui dès années ont passé, nous nous sommes séparés et je me suis reconstruite, alors quand je vois les dérives du progressisme qui met en avant le ressenti des gens avant le signifiant des mots (cf. le couple master-slave), qui pousse à l'auto-censure parce que certaines choses seraient intrinsèquement "mauvaises" (comme si la morale était une valeur universelle et absolue) au point où des universités s'effondrent (cf. Evergreen) et bien je suis terrifiée par cette mouvance qui se généralise.
Et je pèse mes mots, car vivre ça au niveau du couple a été l'une des plus horribles expériences de toute ma vie, alors vivre ça au niveau de toute la société française je n'imagine même pas le cauchemar ! Parce qu'à l'époque, en dehors de mon couple, j'avais le travail où je pouvais souffler, même le RER était une phase de répit c'est vous dire ! Mais c'était tout.
En ce sens, maintenant que je suis bien plus forte et bien plus avertie, je compte me battre bec et ongle contre les problèmes tout droit venus des USA, engendrés à cause du passé tordu de cette nation et qui ne sont pas les nôtres, afin qu'ils ne s'importent pas dans notre pays. Il faut dire non au progressisme autoproclamé "inclusif", il ne l'est pas, c'est un buzzword, un mot de novlangue qui exclus ceux qui "pensent mal". C'est un obscurantisme qui ne dit pas son nom et il s’immisce facilement car il touche à nos émotions et non à notre raison. Pour lutter contre lui il faut lutter contre notre pire ennemi : nous-même.
L'anti-racisme fait la même chose (enfin un pan de la mouvance antiraciste), qui prône l'agression, la destruction de l'ennemi sans ouverture, sans dialogue ni pardon. Tout ce qui n'est pas antifa doit être détruit, tout ce qui n'est pas inclusif est méprisable, tout ce qui n'est pas comme nous est contre-nous. Je n'arrive même pas à comprendre comment des gens qui pensent lutter contre les extrêmes ne fassent pas le rapprochement entre leur mode de fonctionnement et celui de ce qui a été des milices, puis des partis politiques radicaux et qui nous ont conduit vers les deux grandes guerres. La démarche intellectuelle était la même : on ne peut pas discuter avec eux les XXX (remplacez par la motion la plus efficace, "raciste, extrémiste, masculiniste, fasciste, pianiste" ? Ah non pas encore pour celui-là).
Bref, le monsieur en vidéo explique bien le point de vue et cela m'a donné envie de poster tout ça car j'ai vu beaucoup de choses passer sur différentes rivers et sur les réseaux asociaux ces derniers temps et quasiment tout n'est qu’émotionnel et se contredit entre mise en œuvre et idéologie.
Greg Tabibian est vraiment un troll incroyable. J'A-DORE ce type ! #TeamBlokémon
Merci @Sweet pour ta réponse, tu soulèves quelque chose en écrivant ceci :
Par contre, si les couleurs ne présentent pas de sous-entendu dans l'origine de l'expression, on peut aussi reconnaître que rien n'impose de les conserver telles quelles :).
En fait beaucoup d’éléments se trouvent dans cette phrase et je ne suis par certaine que tu perçoives tout ce que j'y vois. Pour faire simple cet article expose les différences culturelles dans l'interprétation que les peuples font des couleurs et le second post de ce thread résume parfaitement la situation pour pour nos amis Japonais, je me permets de citer la partie intéressante :
[Au Japon] par exemple le blanc est associé au deuil, le rouge au mariage à la joie, le jaune à l'empereur etc...
Peut-être comprends-tu comme moi que le sens des couleurs n'existe que parce que des peuples ont une histoire et qu'ils ont forgé un bagage commun au-dessus de celle-ci. Ce phénomène est littéralement ce que l'on appelle avoir une culture. C'est ce qui permet aux gens de faire société, ces mèmes sont des liens rassemblant sous une même bannière des êtres vivants ayant chacun une volonté propre. D'ailleurs je trouve que c'est une forme de petit miracle que d'aussi petites choses puissent nous rapprocher autant simplement parce que nous les comprenons de la même façon.
À l'opposé, ce que font certains groupes de personnes en s'attaquant au sens des mots comme "liste blanche" ou "liste noire" c'est de tenter de remplacer la culture de certains qui ne leur convient pas par la leur. Cela revient à projeter leur vision, leur compréhension stricte des choses sur celle des autres, sans respect pour l'histoire de ceux qu'ils désignent comme oppresseurs, sans en prendre en compte ni le sens ni l'importance. Comme si leur culture était "supérieure" ou "méritait" ce traitement de faveur par rapport à celle des autres.
Est-il envisageable de dire aux Japonais (ndr. l'exemple est peut-être mal choisi mais l'idée y est) : non à partir de maintenant, le rouge n'est plus associé au mariage mais à la violence, plus personne ne doit se marier en rouge dorénavant. Est-il acceptable de justifier cet avis en expliquant que préserver le rouge comme symbolique du mariage est oppressif car tellement de sang a coulé par le passé, notamment à cause massacre commis par les Japonais eux-mêmes qui collaborèrent avec les nazis ? (Japonais qui sont morts il y a 80 ans déjà entendons-nous) Mais admettons... Même si une telle chose était "acceptable", quelle légitimité aurait une telle personne pour porter ce jugement moral ? Dieu le lui permettrait ? Sa souffrance la lui permettrait ? La souffrance de ces ancêtres qui ne sont plus là pour l'exprimer la lui permettrait ? #Nietzsche
Mon point est là, le sens des mots colporte avec lui une histoire et l'histoire c'est moche, c'est tragique, mais c'est humain. Il y a eu des guerres, des pandémies, des crimes, des trahisons mais c'est la vraie vie tout ça, ce n'est pas parce que ça ne fait pas plaisir qu'il faut tout jeter. Et ô combien même cette histoire est imparfaite, sans elle telle qu'elle fût, nous ne serions pas exactement les êtres que nous sommes aujourd'hui, nous ne nous parlerions même pas via Shaarlis interposés. #EffetPapillon J'ai commencé par détesté l'histoire (et @Animal peut en témoigner) mais j'ai appris à l'aimer, à la regarder non pas avec le regard du juge, ce que font sans cesse les SJW, mais avec celui d'une enfant qui découvre car on ne peut qu'apprendre d'elle.
"Liste blanche", "liste noire", ce ne sont que des mots mais ces mots appartiennent à ma culture, en fait ils appartiennent à notre culture et cette culture nous a façonné et relié en tant que peuple. Au nom de quoi faudrait-il nous l'enlever ? Si nous n'avons pas le droit de changer la culture des autres alors pourquoi les autres auraient-ils le droit de changer la notre ? Je trouve les anti-racistes très extrêmes de considérer leur race leur culture supérieure à ce point... Et c'est la raison pour laquelle les SJW aux USA expliquent que "les blancs n'ont pas de culture", car cela rend justifiable toutes les attaques aussi obscènes et iniques soient-elles.
J'ai le sentiment que certaines personnes qui vivent principalement aux USA mais (pas que), profitent de ce business qui consiste à faire s'entrechoquer les civilisations. Ils vendent des bouquins, se rendent sur des plateaux télé (je suppose contre cachet mais ça n'est pas obligé), participent à des conférences dont les entrées sont payantes et tant que des andouilles se cherchent des poux sur la tête alors eux s'enrichissent et deviennent célèbres.
Aparté : je n'ai rien contre Rokhaya, c'est juste qu'elle incarne un très bel exemple de ce business-model toxique.
Diviser les peuples qui étaient soudés, offrir sur un plateau des oppresseurs de substitution, je comprends parfaitement pourquoi la plupart de ces "militants célèbres" soient financés par des oligarques. Il faut résister à cela comme des anticorps et ne jamais abaisser vigilance et sa pensée critique, surtout lorsque l'on évoque le bien et le mal en parlant d'être humains.