Toutes celles et tous ceux qui ont vécu une relation toxique sauront de quoi je m'apprête à vous parler. Peut-être connaissez vous quelqu'un qui laisse toute place à ses émotions, qui ne met en avant que son ressenti et à côté duquel vous ne pouvez rien dire, vous n'osez plus parler de peur de vous faire sauter à la gorge. Chacun de vos mots peut devenir un prétexte, une arme utilisée par cet interlocuteur pour vous piéger et ensuite vous punir.
À ce stade, surtout lorsque c'est votre conjoint, vous préparez vos paroles dans votre tête avant de prononcer quoi que ce soit et pendant que vous vous exprimez, vous faites attention à ses expressions, à ses gestes, à la moindre de ses crispassions afin de vous dédire juste à temps et vous éviter la punition pour ne pas dire le cataclysme.
Cette torture je l'ai vécu trèèès longtemps, je l'aimais pourtant et de tout mon cœur mais j'étais piégée et j'avais peur de ses réactions en per-ma-nence, vraiment la crainte était omniprésente, toujours là et tout le temps. C'était une relation hautement toxique et même ses propres amis venaient me voir pour me dire que j'avais beaucoup changée, que je m'effaçais plus qu'avant, que je riais beaucoup moins et surtout que j'acceptais des choses "pas normales" selon eux (mais ils ne voulaient pas êtres pris pour cible, alors ils se limitaient à ça et ne lui disait rien).
Aujourd'hui dès années ont passé, nous nous sommes séparés et je me suis reconstruite, alors quand je vois les dérives du progressisme qui met en avant le ressenti des gens avant le signifiant des mots (cf. le couple master-slave), qui pousse à l'auto-censure parce que certaines choses seraient intrinsèquement "mauvaises" (comme si la morale était une valeur universelle et absolue) au point où des universités s'effondrent (cf. Evergreen) et bien je suis terrifiée par cette mouvance qui se généralise.
Et je pèse mes mots, car vivre ça au niveau du couple a été l'une des plus horribles expériences de toute ma vie, alors vivre ça au niveau de toute la société française je n'imagine même pas le cauchemar ! Parce qu'à l'époque, en dehors de mon couple, j'avais le travail où je pouvais souffler, même le RER était une phase de répit c'est vous dire ! Mais c'était tout.
En ce sens, maintenant que je suis bien plus forte et bien plus avertie, je compte me battre bec et ongle contre les problèmes tout droit venus des USA, engendrés à cause du passé tordu de cette nation et qui ne sont pas les nôtres, afin qu'ils ne s'importent pas dans notre pays. Il faut dire non au progressisme autoproclamé "inclusif", il ne l'est pas, c'est un buzzword, un mot de novlangue qui exclus ceux qui "pensent mal". C'est un obscurantisme qui ne dit pas son nom et il s’immisce facilement car il touche à nos émotions et non à notre raison. Pour lutter contre lui il faut lutter contre notre pire ennemi : nous-même.
L'anti-racisme fait la même chose (enfin un pan de la mouvance antiraciste), qui prône l'agression, la destruction de l'ennemi sans ouverture, sans dialogue ni pardon. Tout ce qui n'est pas antifa doit être détruit, tout ce qui n'est pas inclusif est méprisable, tout ce qui n'est pas comme nous est contre-nous. Je n'arrive même pas à comprendre comment des gens qui pensent lutter contre les extrêmes ne fassent pas le rapprochement entre leur mode de fonctionnement et celui de ce qui a été des milices, puis des partis politiques radicaux et qui nous ont conduit vers les deux grandes guerres. La démarche intellectuelle était la même : on ne peut pas discuter avec eux les XXX (remplacez par la motion la plus efficace, "raciste, extrémiste, masculiniste, fasciste, pianiste" ? Ah non pas encore pour celui-là).
Bref, le monsieur en vidéo explique bien le point de vue et cela m'a donné envie de poster tout ça car j'ai vu beaucoup de choses passer sur différentes rivers et sur les réseaux asociaux ces derniers temps et quasiment tout n'est qu’émotionnel et se contredit entre mise en œuvre et idéologie.