Je pensais comme cela il y a une quinzaine d'années, quand tout mon cercle social reagissait à grands coups d'indignations et d'appels à la morale, puis j'ai totalement changé d'avis et je pense que celui qui a imaginé l'analogie de la partie d'échecs avec un pigeon est stupide et dangereux.
@Abel j'ai tenté d'expliquer dans ce post pourquoi je pense qu'il faut débattre avec les extrêmes, mais à l'unique condition de le faire dans cette perspective : tenter de comprendre pourquoi les gens pensent ce qu'ils pensent à la place d'essayer de les convaincre.
Pour moi, on ne peut pas convaincre quelqu'un en anéantissant ses croyances et ses idées mais en comprenant ce qui l'a amener à être ce qu'il est et en corrigeant le problème à sa source. Bref, l'humanisme de gauche, le vrai, pas la saloperie qui est née dans la "gauche" française qui a plus privatisée le pays que toutes les droites réunies.
Je cite la partie utile :
Pour moi, une idée nauséabonde est de penser qu'il ne faut pas parler aux extrêmes. Je m'explique, dans un couple, lorsque les gens ne se parlent plus ils divorcent et s'entre-déchirent. Des voisins qui n'échangent plus sur leurs problèmes commencent à se battre. Les nations sans diplomatie se font la guerre. Prétendre qu'il ne faut jamais parler aux extrêmes, c'est semer les graines de la guerre civile sans même y réfléchir.
Décréter que l'autre est un ennemi trop stupide pour échanger quoi que ce soit avec lui permet moralement, quand cet ennemi pose problème, de s'armer contre lui et d'aller l'assassiner. C'est pratique, très totalitaire dans la façon de faire, mais fort pratique ; et ça n'est pas ma vision d'un état démocratique.