Via ne River. Je copie-colle le commentaire ci-dessous car je n'ai pas trouvé de permalink :
Avant propos. J’ai rédigé la présente réponse à l’article des Enragés, ou prétendus tels, qui inondent Kokopelli de calomnies et de diffamations, à partir de leur site internet, avant d’avoir pris connaissance du message qu’ils avaient placé sur leur Facebook. Il n’est donc plus besoin de se poser des questions quant aux objectifs fondamentaux de ce torchon sordide. L’auteur annonce la couleur sur le Facebook de ces enragés : et leur objectif est clair : il est de détruire la réputation de Kokopelli en encourageant les internautes à faire tourner en boucle leur torchon diffamatoire. L’auteur n’est pas le seul à nous harceler de cette manière. Voici la teneur de ce message de haine :
« Comme à chaque nouveau dossier conséquent, on compte sur vous pour diffuser au plus large, au moins pendant 72 heures, partout, sur les blogs, forum, sur vos réseaux, groupes, pages, faites tourner, merci! Si on l’implante suffisamment, nous pourrons placer ce dossier en haut des résultats des moteurs de recherche et facebook le conseillera lui-même au bas d’articles sur Kokopelli. Grâce à vos partages, vous allez nous aider à implanter une page anticapitaliste face à toutes les pages confusionnistes qui encombrent la toile, on compte sur vous! »
Cet article est tout simplement incroyable. Il est d’une facilité déconcertante de démontrer que l’auteur de cet article ne connait absolument pas son sujet. Il ne s’agit, en fait, que d’un concentré de rumeurs et de bruits de couloirs totalement farfelus et stériles.
Je commenterais, ci-dessous, certains des passages les plus affligeants mais, auparavant, je souhaiterais poser la question suivante : quelle est l’intention véritable de son auteur ? Je ne connaissais pas les Enragés avant la publication de cet article. En naviguant sur leur site, on constate que leurs cibles privilégiées sont très nombreuses : en fait, ce sont tous les acteurs et actrices de l’écologie – à l’exception du Réseau Semences Paysannes et de la Confédération Paysanne. Au prime abord, je me suis dit que ce site était un site de l’opposition contrôlée à la solde de l’industrie semencière et de leurs complices politiques. Cependant, en règle générale, les articles de l’opposition contrôlée font part d’un minimum de cohérence, contrairement à celui-là, afin de mieux toucher la cible. En effet, l’industrie semencière a les moyens de se payer des journalistes qui rédigent des articles un tantinet mieux ficelés que ce tissu de sornettes.
Je repose donc la question primordiale : quelle est l’intention fondamentale de tels articles ? Les Enragés, ou auto-proclamés tels, ne feraient-ils pas mieux de s’acharner sur les Etats meurtriers de tous bords politiques ; sur les multinationales qui empoisonnent la Terre entière de leurs poisons cancérigènes ; sur les psychopathes déments qui tentent de s’approprier tout ce qui est vivant et potentiellement rentable ; etc, etc ? Il semblerait que les sujets dramatiques ne manquent pas.
Alors pourquoi s’attaquer à Kokopelli, à Pierre Rabhi, à Vandana Shiva et à tous les autres cités ? Serions-nous tous issus de l’extrême droite ?!? Est-ce bien cela ? L’auteur semble témoigner d’une définition, pour le moins très personnelle, des concepts “d’extrême droite” ou “de droite radicale”. Il semblerait, même, que tout ce qui n’est pas à l’aune de sa compréhension soit automatiquement classé dans la case “extrême droite”. Nous subissons de très nombreuses attaques chez Kokopelli, souvent de la part des industriels semenciers, ou de l’état lui-même, mais c’est bien la première fois que nous sommes considérés comme partisans de “l’extrême droite”. J’inviterais, donc, l’auteur à venir nous rencontrer, dans notre ferme en Ariège, afin de discuter de la vie ensemble – et non pas de politique, car personnellement, je vomis avec force ce système politique miteux et abject – afin qu’il puisse se rendre compte, en son âme et conscience, que nous ne sommes affiliés à aucun parti politique – qu’il soit de droite, de centre, ou de gauche ou de n’importe quoi d’autre, d’ailleurs… Afin qu’il puisse, également, se rendre compte que nous cultivons, au nez et à la barbe d’un état, pour le coup totalitaire, une pléthore de variétés strictement illégales (médicinales, potagères, céréalières et j’en passe) et non pas une poignée de variétés de tomates disponibles chez Truffaut.
Quelle est, donc, une nouvelle fois, votre intention primordiale ? Serait-ce de faire une bonne action en prévenant les honnêtes citoyens que de méchants capitalistes radicaux d’extrême droite se cachent derrière Kokopelli ? Pourquoi pas, et c’est votre droit le plus fondamental d’avoir vos propres opinions sur cette question, mais, pour votre propre cohérence, et le respect de vos lecteurs, veuillez vérifier vos informations ! La médiocrité de cet article et l’absence quasi totale de sources sont, tout simplement, hallucinantes.
La quasi-totalité de ce texte pourrait faire l’objet de corrections ou de rectifications – ce qui change bien évidemment la pertinence d’une telle attaque. Commençons donc.
Au second paragraphe, cela commence fort : « Et dans ces variétés on trouve majoritairement des tomates des piments et des courges, parfaitement courantes pour la plupart provenant des USA ou pays de l’Europe de l’Est. »
Premièrement, l’auteur semble oublier que si ces dites variétés sont aujourd’hui assez courantes, c’est que quelqu’un les a donc introduites – à un moment donné. Je vous laisse deviner qui. Secondement, s’il est vrai que nous avons trois producteurs ou fournisseurs basés aux USA, nous n’avons strictement AUCUNE semence qui provienne de l’Europe de l’Est. Je dis bien strictement aucune. Nos semences proviennent de France, des USA, de Suisse (un fournisseur) et d’Italie (un fournisseur).
Je passerais sur toutes les parties, attaquant directement Dominique Guillet, car je les trouve tout simplement hors propos : les positions philosophiques, ou spirituelles, de tout un chacun, pourraient, en effet, faire l’objet de très longues heures de débat – mais là n’est pas le sujet. Dominique Guillet vient, d’ailleurs, de publier aujourd’hui-même,“Les Tambours de Xochipelli se sont réveillés”, sur son site Xochipelli.fr, un très long témoignage biographique qui répondra, j’en suis sûr, à de très nombreuses interrogations de l’auteur. Je sauterais donc directement au passage suivant :
« Au début Kokopelli s’appelait Terre de France et distribuait des semences issues de l’agriculture biologique à l’intention des jardiniers amateurs. Ces semences n’étant pas inscrites au catalogue officiel cette activité était tolérée, mais illégale. Devant ce fait le législateur a même changé la loi afin de permettre aux jardiniers de se procurer ces semences, en créant « le registre des variétés anciennes pour jardinier amateur ». Mais M.Guillet, le fondateur, ne veut pas de cette loi et créa Kokopelli. »
J’ai cru à une faute de frappe, lors de ma première lecture, mais, ensuite, j’ai vite compris que l’auteur souhaitait nous faire passer, chez Kokopelli, pour de bons patriotes – de préférence d’extrême droite, cela va de soi. Car il ne s’agissait pas de “Terre de France” mais bien de “Terre de Semences”. Comment l’auteur peut-il commettre de telles erreurs ? Sont-ce, d’ailleurs, des erreurs ? Ou est-ce tout simplement de la diffamation mensongère pure et simple ? Quant à la tolérance des Autorités vis-à-vis des activités de “Terre de Semences”, encore une fois, l’auteur n’a pas dû se renseigner. Pourquoi croyez-vous donc que “Terre de Semences” ait mis la clef sous la porte ? La réalité toute crue, c’est que “Terre de semences” n’a pas tenu sous le poids des attaques suscitées par son activité “illégale”. Kokopelli a été créé sous statut associatif : c’était le seul statut adapté pour survivre face à l’industrie semencière et au GNIS (créé dans les années 40 sous Pétain).
Le registre des variétés anciennes, pour jardiniers amateurs, fut une ultime diversion mise en place, par l’état, pour tenter de berner les acteurs de la défense de la biodiversité cultivée – dont nous faisons toujours partie. A l’époque, nous l’avons bien évidement refusé contrairement à d’autres semenciers bios qui n’ont pas hésité à reléguer leur éthique au placard afin de continuer leur business en paix !
De plus, l’auteur semble oublier que ce fameux catalogue pour variétés amateurs a été jeté aux orties – qui sûrement ont eu toutes les peines du monde à le recycler. Il a été remplacé par une liste de “variétés sans valeur intrinsèque” (sic). En fait, les variétés de l’antique liste dite “amateurs” ont été, tout simplement, transférées dans cette liste de “variétés sans valeur intrinsèque”. A ce sujet, l’Association Kokopelli a rédigé plusieurs courriers à l’état – qui n’ont pas eu l’honneur d’obtenir une quelconque réponse, afin de mettre en valeur le caractère très particulier de ce transfert non adéquat – eu égard à leurs propres critères.
En 1997, lorsque Terre de Semences a été attaqué par les technocrates du GNIS/Industrie Semencière, où donc était le Réseau Semences paysannes ? Il n’existait pas. Où étaient les semenciers bios (Germinance, Biau Germe, Ferme Ste Marte)… ceux-là mêmes qui constituent aujourd’hui, une petite partie du Réseau Semences paysannes – puisque la grande majorité de ses membres n’ont rien à voir, directement, avec le monde de la semence ? Ils ont préféré détourner, pudiquement, le regard pour aller copuler tranquillement avec les “Autorités”. Il est assez pathétique et désolant de voir aujourd’hui tous ces acteurs afficher, sur leurs sites ou sur leurs catalogues, le n° de carte d’adhérent au GNIS. Qui donc a le courage d’aller devant les tribunaux pour défendre la cause de la biodiversité comme nous le faisons depuis plus de 20 ans ?
« On trouve comme généreux donateur de cette association « Fondation pour une Terre Humaine » de Jean-Louis Gueydon de Dives, une fondation Suisse qui finance de nombreux projets « écolos » derrière lesquels se cache l’anthroposophie (Demeter, biodynamie, etc.,…), à commencer par Terre et Humanisme de Pierre Rabhi. »
La fondation de M. Gueydon nous a effectivement aidés pour le lancement de divers projets humanitaires ou pour l’ouverture de banques de semences dans les pays du sud – telle que la banque de semences d’Annadana dans le Tamil Nadu. Nonobstant, le fonctionnement financier de Kokopelli est totalement autonome et il l’a toujours été. Le Réseau Semences Paysannes, qui est présenté dans cet article comme une alternative plus éthique que Kokopelli, est, par contre, financé à 85% (le reste venant des cotisations des adhérents). Certains logos ne font d’ailleurs pas rêver. Pour de plus amples informations sur le sujet, se référer à un article très complet sur le site de Kokopelli.
Je précise que la plus grande partie des financements du RSP proviennent – depuis de longues années, en fait depuis sa création – de la FPH, la Fondation pour le Progrès de l’Homme. Cette fondation a été dirigée pendant 20 années par Pierre Calame. L’ami, et conseiller, et collègue de travail, de Pierre Calame, n’est autre que François Berthoin, le co-fondateur, avec David Rockeffeler, de la Commission Trilatérale, en juillet 1973. François Berthoin et Pierre Calame sont deux globalistes pro OMC, pro Fond Monétaire International, pro, en fait, toutes les institutions globalisées en train de mettre la planète en coupe rase. François Berthoin a, lui-même, été le président de la branche Europe de la Commission Trilatérale pendant 20 années. La Commission Trilatérale, tout comme le Groupe Bilderberg et le CFR (Council for Foreign Relations) constituent les trois principaux pseudopodes de la clique démente qui met en esclavagisme tous les Peuples de la planète.
En fait, suite aux deux articles concernant le RSP, mentionnés ci-dessus, Dominique Guillet avait rédigé un troisième et très long article, sur “l’arrière-boutique du RSP”, en déclinant les prises de positions publiques de Pierre Calame et de Georges Berthoin, eu égard à ce que d’aucuns appellent le Nouvel Ordre Mondial – et peu importent les dénominations : les déclarations et intentions publiques suffisent (surtout lorsque l’on voit ce que l’Europe des Etats-Unis nous prépare avec son TAFTA. Dominique Guillet, dans cet article, avait soulevé de nombreuses interrogations quant à la cohérence de certains acteurs supposés représenter des organisations antimondialistes – telle que Via Campesina – tout en acceptant des financements majoritaires d’une fondation gérée par des globalistes fervents, convaincus et auto-proclamés tels. Ce troisième article n’a jamais été publié, depuis près de deux années, par souci d’apaisement dans nos relations avec le RSP. Nous sommes partisans d’activer des processus de Paix – tant que faire se peut. Cependant, nous souhaiterions que l’on ne nous provoque pas plus : la flèche de transparence que nous décochons aujourd’hui constitue un avertissement. L’Association Kokopelli et Dominique Guillet sont très las de recevoir des coups, sans jamais répondre, de la part de diffamateurs dont la mission semble être de nous harceler, en permanence.
« Au passage l’association ne soutient pas plus l’agriculture bio, mais soutient largement l’agriculture biodynamique, suivant la réflexion de l’anthroposophie ésotérique et raciste Rudolf Steiner. »
Kokopelli ne fait pas la promotion de la biodynamie plus que d’un autre système de culture. Nous avons dans notre bibliothèque des dizaines de livres allant de la taille-douce des arbres fruitiers à la permaculture en passant effectivement par la biodynamie… Où est donc le problème ?
« Le « Hameau du Buis », vitrine anthroposophie détenue par Pierre et Sophie Rabhi, village privatif pour personnes vulnérables et aisées. En bas à droite de la photo, cercle Steiner sur ce même « Hameau du Buis ». »
Je corrigerais rapidement le tir, car, encore une fois, l’auteur est totalement à côté de la réalité. Le “Hameau du Buis” n’a absolument rien à voir avec l’anthroposophie. L’école de Sophie Rabhi est une école Montessori.
« Cette affaire de plus en dit long en tout cas sur le climat politique actuel et la sous-politisation de certains mouvements qui se veulent militants, notamment dans quelques milieux écologistes mystiques, terreau fertile pour le conspirationnisme et porte d’entrée del’extrême droite. »
Mais quel climat politique ? Quelle sous-politisation ? Quel rapport entretient le mysticisme avec le conspirationnisme ou encore l’extrême droite ? Les enfants qui se baladent dans les bois en voyant de jolies fées, et des petits gnomes, seraient-ils alors des conspirationnistes d’extrême droite ?
« Le président de l’association, Dominique Guillet, expliquait que les multinationales de la semence voulaient se créer un monopole sur le vivant. Ses propos m’ont paru légèrement exagérés : l’agriculture est comparée à une guerre faite à la terre, le tracteur et les pesticides seraient des outils développés suite aux guerres mondiales et serait respectivement la suite logique des chars et des gaz de combat. Deux affirmations erronées qui seront traitées dans un autre article, consacré à ce « reportage ». »
Pour la première partie de ce paragraphe, je conseillerais à l’auteur de se renseigner un tout petit peu plus sur l’actualité agricole. Il est strictement avéré que les multinationales sont en train de breveter tout ce qui vit – ou survit ! C’est une réalité ! Pour la seconde partie de ce paragraphe, je propose de demander à quelques enfants Vietnamiens si l’agent orange n’est pas un gaz de combat. Peut-être l’auteur n’a-t-il jamais entendu parler du Zyklon B ? Ni de l’ammoniac produit par l’entreprise IG Farben ? Il fut à la fois utilisé pour les engrais azotés et pour les explosifs. Nous pourrions en étaler des pages et des pages. Oser prétendre que les gaz de combat et les biocides en tous genres n’ont aucun lien en eux est une preuve flagrante de stupidité !
« La deuxième fois que j’ai entendu parler de Kokopelli, c’est à la suite du verdict de son procès perdu contre un semencier. Il faut dire que la somme qu’a été condamnée à verser l’association est faramineuse : 100 000€. Tout ça pour avoir voulu soi-disant protéger des graines illégales, car non-inscrites dans le Registre, »
Encore une fois l’auteur est hors jeu ! 100 000 € était la somme demandée par notre adversaire. Heureusement que nous n’avons pas été condamnés à payer cette somme car nous aurions eu du mal à nous en remettre ! La Cour d’Appel de Nancy a débouté les demandes de notre adversaire et nous a condamnés à 5 000 € de dommages et intérêts. Notre adversaire à été condamné à la même chose.
Nous pouvons franchement parler de victoire pour Kokopelli, et non pas de condamnation, car la société Baumaux avait demandé la suspension pure et simple des activités de Kokopelli. Si l’auteur lisait les actualités de Kokopelli – ce qui paraît être la moindre des choses lorsqu’on rédige un article sur le sujet – cela lui aurait donné, peut-être, une chance de tenter de présenter des informations avec un semblant de cohérence. Il semblerait, de toutes façons, que son expertise réside dans la diffamation plutôt que dans la cohérence.
Pour être franc, à ce stade de ma réponse à cet article, il semble patent que chaque mot et quasiment chaque lettre constituent des mensonges éhontés. Je ne comprends vraiment pas l’objectif d’un tel article. Je continue néanmoins. Je constate d’ailleurs, avec stupéfaction, que l’auteur ne relie probablement pas ses articles. Comment sinon pourrait-il écrire, en parlant de notre adversaire, “Gaumaud” ou encore “Gaumaux” alors qu’il s’agit de “Baumaux” ? Notre collègue Baumaux semble bien patient de se laisser gommer de la sorte !
« À titre d’exemple, les variétés de carotte Jaune du Doubs, Saint valéry, Blanche de Kütingen, Amsterdam, Touchon, Longue lisse de Meaux, Carentan, Colmar à cœur rouge, sont également trouvables chez Gaumaux qui d’ailleurs, possède plus de variétés de carottes non-F1 que Kokopelli et pour des prix généralement plus bas que ceux pratiqués par l’association. L’argument d’anticapitalisme ne tient pas non plus ! »
L’auteur nous fait, ici, une magnifique description du capitalisme et de son contraire. Kokopelli serait donc capitaliste, car plus cher que Baumaux. Reprenons, donc, l’exemple des carottes : d’un côté, des carottes, binées à la main avec passion et patience par un petit maraicher bio du village voisin, vendues sur le marché local à 4 euros le kilo ; de l’autre côté, des carottes importées de l’autre bout du monde par le grossiste du coin et vendues à 0,50€ le kilo, au temple de la consommation locale. Qui est le capitaliste ? Eh bien oui, vous avez deviné ! C’est le maraîcher parce qu’il est plus cher. De plus il est probablement en biodynamie, chante des incantations mystiques à ses carottes et fait grandir un radicalisme d’extrême droite dans son terreau. Pendons-le ! Vive la grande distribution !
« Si on écoute Kokopelli, le monde serait envahi d’hybrides F1 stériles ne permettant pas de reproduire ses graines d’une année sur l’autre. Nous tous, pauvres jardiniers, serions dépendants des multinationales de la carotte et du navet. »
Vrai ! Il serait grand temps d’écouter Kokopelli, car rien que pour l’agriculture bio (maraichage inclus), en France, ce sont environ 95% des variétés qui sont hybrides F1 (ou sous obtention végétale). Ne parlons pas du conventionnel. Il ne suffit pas de faire un tour chez Truffaut (dont l’auteur semble quasiment posséder des actions) pour se faire une idée de la situation de la biodiversité cultivée en France. Quant au reste du monde, l’auteur ne doit pas beaucoup sortir de sa tanière, sinon il saurait qu’effectivement les OGM et les F1 sont partout et provoquent des désastres écologiques et sociaux absolument dramatiques.
« Vous n’avez donc pas besoin des graines de Kokopelli pour être auto-suffisant, celles de Truffaut ou Jardiland sont tout aussi indiquées pour le replantage, pour peu que vous soyez un minimum dégourdi. »
L’auteur se rend-il compte qu’il est en train, contre le slogan de son site internet – « Le capitalisme nous affame, bouffons-le ! » – de glorifier tant et plus la grande distribution et tout ce qu’elle représente ?
« La biodiversité c’est avant tout la protection des variétés différentes, or, comment protéger deux variétés si elles sont cultivées ensemble sur le même carré de terre par les jardiniers amateurs ? Inévitablement les deux variétés vont se féconder l’une l’autre et donner naissance à une nouvelle espèce hybride naturelle, certes viable, car non-F1, mais cela sera tout de même synonyme de disparition des deux variétés concrètement, préserver la biodiversité, cela signifie isoler les variétés pour éviter une hybridation qui a terme ne pourra que conduire à une homogénéisation et à la disparition des variétés. »
C’est carrément la catastrophe ! Je pense que l’auteur ne devrait pas s’essayer à des sujets aussi complexes sous peine de sombrer dans le ridicule le plus total. L’intégralité de ce paragraphe est fausse. Cela ne fonctionne absolument pas de cette manière – fort heureusement.
« Pour en revenir aux semences potagères, quand on veut préserver la biodiversité, on évite d’introduire X variétés différentes d’une espèce comme le fait Kokopelli avec ses tomates ou ses salades américaines. »
Dommage ! L’auteur aurait pu, s’il connaissait un peu son sujet, prendre d’autres exemples, car les tomates et les laitues (ce que l’auteur appelle salades puisque les salades de fruits, cela existe aussi) se caractérisent par une autogamie préférentielle et ne se croisent que très rarement sous nos climats.
« Au sein de cette écologie mystique, les thés eux aussi, peuvent devenir des militants. Les « Jardins de Gaïa » relient une fois encore Kokopelli et Pierre Rabhi »
Là encore, il va falloir que l’auteur m’explique, par quel tour de passe-passe, il associe Pierre Rabhi aux Jardins de Gaïa. Personnellement, je ne vois absolument pas le rapport.
« Le fait est qu’en tant que militant, après m’être renseigné, j’ai l’impression que cette asso mène un combat qui n’a pas réellement de sens et que les militants et sympathisants de gôche ou écolo sont un peu des vaches à lait pour ce genre d’asso, toujours volontaires pour se faire traire pour peu qu’on leur serve un argumentaire contestataire. »
Dans ce dernier paragraphe de conclusion, tout y est. Pour la bonne blague, nous avons « après m’être renseigné ». Pour la crédibilité, nous avons « en tant que militant ». Pour la critique, nous avons « cette asso mène un combat qui n’a pas réellement de sens ». Et pour la politique, « les militants et sympathisants de gôche ou écolo sont un peu des vaches à lait ».
Ma conclusion sera plus courte : jamais il ne m’a été donné de lire et de commenter un article aussi médiocre, tant au niveau de la forme que du fond. L’auteur, faute de talents, tente peut-être d’attirer du lectorat en surfant sur la vague Kokopelli, Pierre Rabhi, Vandana Shiva, etc… afin de tenter, vainement sans doute, de décrocher la palme de la diffamation Kokopellienne chez Google. Cette palme est actuellement co-détenue par l’abominable Gil Rivière-Wekstein, d’Agriculture-Environnement, et ses zombies clonés d’Alerte-Environnement.
Ananda Guillet.
Cela fait longtemps que je me pose des questions sur Avaaz. Mais mes soupçons avaient été confirmés par cet article (car j'ai infiniment plus confiance en une association clomme Kokopelli qui produit quelque chose pour changer le monde et que l'on peut obtenir chez soi - et donc dont on mesure l'impact du travail de cette organisation -, plutôt qu'une structure dont je n'ai jamais vu le moindre impact réel comme Avaaz).
Je boucle avec cet article des Moutons Enragés : http://lesmoutonsenrages.fr/2014/07/19/ricken-patel-fondateur-davaaz-a-fait-ses-debuts-a-la-fondation-rockefeller/#more-66514