Très beau boulot comme d'habitude.
@Antichesse
En complément de cette conférence (que j'ai beaucoup appréciée), David Elbaz explore différentes théories expliquant la nature de l'univers.
Ma préférée : l'hypothèse Hubble Bubble.
L'univers est beaucoup plus grand que ce qui nous est donné de voir. Et l'univers observable forme donc une sphère centrée sur nous (la sphère de Hubble) au delà de laquelle il nous est impossible de voir.
Le constat que nous faisons est que l'univers est en extension (d'après différentes mesures), de sorte que les objets cosmiques s'éloignent de nous d'autant plus rapidement qu'ils sont loin. Hors il s'agit d'un phénomène contre-intuitif puisque la gravité devrait au contraire rapprocher les objets (étoiles, galaxies ...) les uns des autres. Et pour expliquer l'extension de l'univers, la communauté scientifique a choisi une solution ontologique : en partant du principe que les lois physiques que nous connaissons sont vraies, si l'observation contredit la théorie, c'est parce qu'il existe quelque chose qu'on a oublié de prendre en compte, qu'on ne voit pas et qu'on a décidé d'appeler la matière noire.
Hors, l'hypothèse Hubble Bubble dit ceci :
Effectivement, l'univers est plus grand que ce que nous pouvons observer. Mais du coup, rien n'empêche d'imaginer qu'il soit si grand, que notre univers observable ne représente en réalité qu'une partie mineure de l'univers tout entier. Et en particulier, rien n'empêche que notre sphère de Hubble se trouve à un endroit de l'univers beaucoup moins peuplé que le reste. L'explication de l'extension de l'univers revient alors à expliquer l'extension de notre univers observable (la sphère de Hubble), en disant que les objets que nous voyons ne s'éloignent pas les uns des autres grâce à une force répulsive, mais qu'ils sont attirés par la masse d'objets situés en dehors de notre univers observable.
Cette hypothèse a le mérite de réduire a néant l'intérêt de la matière noire, utilisée un peu comme de la poudre magique pour colmater les brèches des théories actuelles.