Parce que le gaz naturel ne sert pas qu'à se chauffer!
Il est utilisé de façon intensive par l'industrie dans des processus de fabrication (voir dans l'article).
Mais le plus triste dans tout ça, c'est qu'il faut des mois pour restaurer les réserves européennes en gaz, et que la saison de remplissage devrait démarrer à la mi-avril (on y est). Il faut savoir que la quantité importée à flux constant ne suffit pas à répondre à la demande pour passer l'hiver. Cela signifie que plus les pays de l'UE attendent pour payer leur gaz russe en roubles, plus on retarde la constitution des stocks, et plus on risque de se retrouver en pénurie de gaz en plein hiver.
A suivre les consignes de sanctions des américains comme des abrutis, on se retrouve en position de devoir peut-être faire un choix entre fournir la population en gaz cet hiver, ou fournir l'industrie. Si l'industrie est dépourvue de gaz, elle meurt, les travailleurs tombent au chomage, la pauvreté augmente, etc, etc ...
Au vu des événements récents, j'aimerais adresser un prix spécial aux eurofanatiques qui croient toujours que l'Europe est là pour faire le poids. On a tous pu constater le rôle tout à fait prépondérant joué par l'UE sur la scène internationale dans le règlement de la crise Ukrainienne. On a tous pu constater l'extraordinaire utilité des sanctions destinées à faire plier la Russie, et comment, depuis, celle-ci se morfond de chagrin et laisse éclater sa douleur face aux coups assénés par le camp du bien, qui entrainent ce pays misérable dans l'isolement planétaire et la décadence inéluctable.
La question mérite d'être posée.
Qu'arriverait-il en cas de défaillance de l'infrastructure de Let's Encrypt ? Certes, le client Certbot est réutilisable car open source. Mais il faudrait quand même un certain temps avant qu'une solution de repli du même genre que Let's Encrypt (gratuit, protocole ACMEv2) ne soit disponible.
Une solution provisoire serait de passer aux certificats payants. Car il ne faut pas oublier que les incitations des navigateurs et des moteurs de recherche envers les sites à passer au SSL (meilleur ranking, cadenas vert/rouge, alertes, etc), deviendront une plaie en cas de panne chez Let's Encrypt.
Le système gère à présent plus de 50% des certificats au niveau mondial, ceux-ci étant valables pendant trois mois. Cela signifie concrètement qu'une défaillance de l'infrastructure de Let's Encrypt rendrait quasiment inaccessible plus de 50% des sites web mondiaux dans un délai de trois mois.
Et je ne parle même pas de l'hyper-centralisation de facto de la génération des certificats, ce qui rend une attaque coordonnée de plus en plus profitable.
Plutôt effrayant non ?
Il n'est alors pas totalement farfelu de prévoir une solution de secours dans son PCA/PRA. Juste au cas où.