Je ne sais pas quoi dire.
Les concepts de "maître" & "esclave" en informatique utilisent bien les mots avec leur sens réel : le maître commande et l'esclave lui obéit. Ces deux appellations sont parfaitement choisies et reflètent exactement ce qu'il se passe dans le code.
Certains humains transposent leurs ressentis sur des objets soit, mais de là à supprimer des mots du dictionnaire je ne comprends pas (ou se les interdire, cela revient au même). Dans cet exemple, un processus n'a pas de couleur, un ensemble d'instructions ne peut pas avoir de "race" (et pour rappel, les "races" n'existent pas, nous faisons tous partie de la même espèce, même si les "anti-racistes" américains n'ont que le mot "race" à la bouche #Paradoxe #DissonanceCognitive).
Comment peut-on considérer qu'utiliser les mots pour leur signifiant soit quelque chose de raciste lorsque le concept exprimé à travers eux ne fait pas référence au moindre être humain mais souhaite exprimer la notion de contrôlant et de contrôlé qui lie deux objets (virtuels de surcroît) ? À quel moment quelqu'un de sain d'esprit ou d'un minimum réfléchi peut-il se laisser glisser à ce point ?
Idem, j'ai déjà fait un post sur la notion de liste blanche (d'ailleurs @Sweet j'ai lu tous tes reposts mais je n'ai pas encore eu le temps de te répondre, ils sont top !) qui ne tire pas son sens du racisme mais de la couleur des feuilles de papier dans les soirées mondaines de la haute bourgeoisie.
Je ne peux m'empêcher de penser que certaines personnes qui ont un agenda politique - ou font commerce des concepts sociologiques pétés qu'ils importent contre monnaie sonnante et trébuchante tout droit des USA - commencent par changer le sens des mots (en redéfinissant ce que sont le racisme, la démocratie, etc), puis ils vont faire de sorte que certains mots soient interdits et sans ces anciens mots pour comprendre le passé ils vont pouvoir réécrire l'histoire et limiter notre capacité à penser certains concepts.
Rappelons-nous ce qu'écrit Noam Chomsky, celui qui contrôle le passé contrôle le présent et celui contrôle le présent écrit l'avenir.
Dans leurs comportement respectifs, un maître restera l'élément qui commande, un esclave celui qui obéit, une liste blanche un document où des gens sont autorisés, une liste noire son opposée.
Libre à chacun de projeter son ressenti personnel sur ces choses là, mais je ne pense pas que l'on puisse faire société avec des gens comme cela car au final, tout se passera de la manière dont ils l'entendent car ils se victimiseront toujours au moyen de leur ressenti, chose que personne ne peut nier mais qui pourtant ne peut faire office de "vérité" ni d'argument.
Edit :
Je copie-colle un lien qu'on m'a transmis par SMS sur un article écrit par Michel Onfray qui résume très bien l'anti-racisme aux USA :
Je vais dire des choses un peu banales, mais les races n’existent pas sauf pour les antiracistes qui estiment que les Blancs ça existe et que les Blancs sont coupables de tout. Je viens de lire Houria Bouteldja que je n’avais pas lue et j’étais assez sidéré de voir que quand on met des majuscules à Blanc, à juif, à Noir, on estime que les Blancs sont de toute façon coupables depuis toujours et tout le temps. C’est-à-dire que moi, par exemple, je suis coupable depuis 1492, bon, d’accord, très bien, et que même par exemple on a vu que la statue de Victor Schœlcher qui a été massacrée par exemple en Martinique, on se dit même les abolitionnistes blancs sont des salauds parce qu’ils sont blancs. Elle dit par exemple “fusillez Sartre”, elle explique que les gens qui portaient les valises du FLN étaient des gens qui se donnaient bonne conscience et que de toute façon quoi que fasse un Blanc c’est pas bien, parce qu’il est blanc, même quand il fait des choses qui pourraient paraître intéressantes, genre lutter contre l’abolitionnisme, et que quoi que fasse un Blanc, mais que quoi que fasse un Noir, s’il fait quelque chose de pas bien, eh bien c’est toujours bien. Elle nous explique par exemple que quand des arabo-musulmans, je reprends son expression, violent 500 femmes à Hambourg ou à Cologne le 31 décembre eh bien on explique que le coupable c’est le Blanc puisque c’est le mâle dominant blanc du patriarcat qui a supprimé la dignité de ce peuple-là qui essaie de recouvrer sa dignité en se retrouvant dans la peau d’un violeur, mais finalement le coupable c’est le Blanc du patriarcat. On rêve ou quoi ?
J'invite toutes celles et ceux qui participent de ces mouvements à se poser une question simple : Ok les européens ont dominé le monde moderne et ont exporté leur modèle de société partout depuis 5 siècles. Mais admettons que d'autres grands empires l'aient fait à leur place ces 5 mêmes derniers siècles, alors quelles sociétés civiles aurions-nous à cette heure ?
Oui parce que c'est facile de critiquer le passé avec notre regard actuel et notre confort du 21ième siècle quand blancs comme noirs nous profitons tous de la luxueuse France et de ses infrastructures financées au moyen du colonialisme passé et du néo-colonialisme moderne !
Puis je me pose quelques questions :
- En tant que femme aurai-je le droit de m'exprimer ?
- En tant qu'hommes accepteriez-vous seulement de me lire connaissant mon sexe ?
- Saurais-je ne serait-ce qu'écrire ?
- Serais-je ne serait-ce que vivante (et pas tuée dès la naissance car je suis l'aînée de ma famille) ?
- Notre technologique en serait-elle au niveau actuel où nous pouvons nous parler sans même nous connaître ?
Pour cette dernière question, je rappelle à qui veut l'entendre que ce qui a aidé les peuples d'europe à se développer (et donc à obtenir les moyens de dominer le monde en tant que grands méchants blancs) c'est le recule de leur obscurantisme religieux. Que dire du développement technologique de sociétés qui seraient restées figées dans le temps, pile au moment où leurs grands textes ont été rédigés, c'est-à-dire lorsque l'on croyait la terre plate, les chiens maudits, les femmes des objets, la viande maudite le vendredi, etc ?
Onfray a raison, on croit rêver !
Je comprends la tendance très humaine consistant à projeter sa culture du 21-ième siècle (vocabulaire, morale, coutumes) sur des termes qui sont nés bien avant nous. Le problème avec ce mode de fonctionnement c'est que cela fournit bien souvent une mauvaise compréhension des choses.
Je m'explique, j'avais vu un documentaire il y a des années qui expliquait l'origine de l'appellation "liste blanche".
Aparté : documentaire que je ne retrouve pas, je demande donc aux progressistes de me croire sur parole ; mais comme je suis un femme, ça ne devrait pas poser de problèmes, cf. les règles n°9 et n°10.
Bref, l'appellation remonte aux temps des soirées mondaines dans lesquelles se pavanait la monarchie où pour rentrer il fallait voir son nom d'inscrit sur un papier - objet de luxe extrêmement coûteux en son époque - et qui était de couleur... De couleur... Attention roulement de tambours... De couleur blanche !
Donc oui, l'appellation "liste blanche" - et son infâme opposée créée bien plus tard, j'ai nommé la "liste noire" - ne tirent pas leur origine ni même leur sens dans une quelconque couleur de peau, la traite négrière ou l'esclavagisme d'une manière générale, mais de la couleur de stupides feuilles de papier.
Ce n'est donc pas l'homme blanc qui créa cette appellation mais le monarque et le bourgeois. Tiens tiens, un peu comme si l'oppression systémique était en réalité un rapport de classe que l'on déguise en clivages blanc/pas-blanc, mâles/pas-mâles, hétéros/pas-hétéros.
Mais dites-moi, c'est fort pratique tous ces oppresseurs de substitution pour ces mêmes familles dynasties qui siègent tout en haut de la pyramide sociale depuis dès siècles à présent et que plus personne ne prend pour cible.
Je conclurai en ceci : quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Quand on veut trouver du racisme, on dit qu'il est systémique.