Le titre d'origine n'est pas bien écrit car enrobé d'une novlangue qui le rendrait presque acceptable. Aussi je propose de remplacer "La France impose aux géants du Web le retrait de contenus haineux dans un délai de 24h" par "La France impose aux géants du Web la mise en place d'un système de censure généralisé".
Parce qu'interdire à quiconque d'aborder un sujet c'est de la censure, on aura beau arguer que c'est pour protéger les zentils-nenfants, lutter contre les pédo-nazi-sur-internet, peu importe l'intention, ça reste de la censure. D'une part ça attaque la liberté d'expression et d'autre part ce système sera détourné afin de servir des intérêts privés.
Ce qu'un gouvernement sain aurait fait à la place c'est de demander aux géants du web de mettre en place un système d'identification et de récupération automatisé des contenus, permettant ainsi d'ouvrir une instance en justice afin de faire juger la personne par un juge.
Car oui, seul le juge peut juger si nos contenus sont haineux, criminels, etc. Si c'est un tiers qui nous juge, et pis encore si c'est ce même tiers qui bloque nos contenus, alors c'est qu'il n'y a pas de justice, et aujourd'hui cela s'appelle une république bananière la France.
La liberté d'expression c'est le fait de pouvoir dire ce que l'on veut, mais cela n'implique pas qu'il n'y aura pas de conséquences ; nous sommes libres de dire ce que nous pensons mais en assumant les conséquences qui font suite à nos paroles.
Le système choisi ici est celui où il n'y a pas de conséquences pour l'auteur, le contenu sera simplement supprimé, l'auteur n'ira pas en prison et à première vu ça paraît "mieux". Mais en réalité cela engendra une frustration énorme qui radicalisera l'individu d'avantage dans sa mouvance. Fort heureusement les caméras de surveillance, pardon "de protection", seront capables de descendre de leur mûr pour se prendre une balle à notre place en cas de pétage de plombs... Comment ça non ?